TCM – Qu’est-ce que maman comprend à l’amour ?

Cette comédie totalement méconnue est pourtant passionnante à regarder, 50 ans après sa sortie ! Déjà, elle est réalisée par Vincente Minnelli, ce qui nous apporte l’élégance, le rythme, la beauté et les couleurs (un thème très cher au metteur en scène) et des vêtements créés par Pierre Balmain, ainsi que les clins d’oeil d’un des maîtres de la comédie musicale dont l’univers est transposé dans la haute société sophistiquée britannique des années 50.

En second lieu, le couple vedette du film, soit Rex Harrison et Kay Kendall habitent totalement cette histoire futile et anecdotique, ou une mère va tout faire pour encourager un beau mariage pour sa fille surprotégée… Hormis l’humour chic et classe, désopilant à certains moments tant l’entêtement surexcité de Kay Kendall va franchir allègrement les limites, l’aspect émouvant va être rattrapé par la triste réalité, l’actrice, mariée à la ville comme dans le film avec Rex Harrison, atteinte d’une tumeur inopérable, terminera avec courage mais difficulté ce tournage avant de succomber.

On perçoit sa fragilité ainsi que la sollicitude omniprésente de son époux et surtout leur tendre complicité… Pour ceux qui se demandent depuis qu’ils ont vu Grease, pourquoi Sockard Channing met une perruque blonde et chante Look at me, I’m Sandra Dee, ils pourront découvrir la jeune première dont la carrière fut éphémère. Enfin, le clou du film, ce sont bien évidemment, les dialogues de duellistes entre Kay Kendall et… Angela Lansbury, sa rivale ! Cela vaut son pesant d’or.