Révolution & Chocolat : tome 1 – Avis +/-

– Maudits Français, z’êtes même pô d’ici, qu’est-ce que vous v’nez fair’ dîns not’ bloc ? ! Avec ton drôle d’accîînt lô…
– Newfie ! Dikke Nek ! Ils sont pô français, çô-ci sont Belges !

Que font des enfants d’un couple mixte (Belges par leur père et Nicaraguayens, par leur mère) lorsqu’ils se retrouvent doublement exilés au Québec ? Si les informations mentionnent les combats au Nicaragua, la télévision relate les exploits des héros de l’époque Steve Austin, Goldorak et Hulk, mais également La petite maison dans la prairie.

Pourquoi ne pas construire une cabane dans un arbre. L’arbre (canadien) est un érable mais le nom de code du camp sera « Naicaraguita » en l’honneur de la révolution sandiniste. Évidemment, il faut le défendre contre les envahisseurs québécois et (signe des temps) adeptes de la Force :

« Y’a du traîtrisme dans l’air, tabernac’ ! »

Un album pittoresque traitant de la vie au Québec en 1978, mais également du témoignage d’une petite fille qui assista au changement de la politique américaine suite à l’assassinat du journaliste Bill Stewart (les 10000 morts de la répression n’ayant aucun effet).

Un dessinateur différent réalise chaque album de cette trilogie où une enfant mûrit rapidement. Pour l’instant elle ne vit la révolution que dans ses jeux. Elle ignore encore qu’elle aurait dû en profiter d’avantage. Bientôt cela ne sera plus un jeu.

Fiche Technique

Scénario : Mercedes Suyapa
Dessin : Olivier Auquier
Editeur : Glénat
Collection : Caravelle/Migration
Sortie : août 2007
Prix : 12,50 euros
Inédit, grand format, 48 pages couleurs