Lautner s’affiche – Avis +

Buter autant d’Asiatiques dans un seul film, je pensais qu’il fallait au moins parler de la bataille d’Iwo Jima ! Et bien non ! Il suffit de visionner les Barbouzes et on atteint des sommets dans l’éradication de l’amateur de canard laqué.

Les amateurs se souviendront de la scène où Bernard Blier, ayant réussi à dénicher un drapeau de l’ONU dans un château médiéval germanique, rallie ses collègues barbouzes européens pour défendre l’Occident contre la horde de leurs homologues orientaux.

Polar et espionnage sont les domaines de prédilection de Georges Lautner, adaptant de nombreux romans. Ses films retentissent toujours dans la mémoire collective du spectateur francophone, principalement à cause de ses dialogues tonitruants entrés dans la légende :

– J’ai connu une polonaise qui en buvait au petit-déjeuner.
ou bien
– Un tracteur c’est comme une brosse à dents ! C’est personnel !

Voici les 24 films de Lautner analysés :

– Les Tontons Flingueurs
– Les Barbouzes
– Ne nous fâchons pas
– Marche ou Crève
– Arrêtez les tambours
– Le Septième Juré
– Le Monocle noir
– L’oeil du Monocle
– Le Monocle rit jaune
– Galia
– Fleurs d’Oseille
– Le Pacha
– La Route de Salina
– Laisse aller …c’est une valse
– Quelques messieurs trop tranquilles
– Il était une fois un Flic
– La Valise
– Les Seins de glace
– Mort d’un pourri
– Flic ou voyou
– Le Guignolo
– Le Professionnel
– La Maison assassinée
– L’Inconnu dans la maison

La présentation de chacun des films est parfois associée à quelques commentaires incisifs, par exemple sur les critiques du Cahier du cinéma « trop pressés de mesurer le diamètre de leur nombril« , sans oublier les cercles intellectuels bien pensant où « l’indignation de commande était un fonds de commerce hypocrite et malveillant« . Sans oublier des appréciations élogieuses comme sur Pierre Vernier « l’inoubliable Rocambole des grandes heures de l’ORTF« .

Chacun des 24 films a été illustré par un auteur de bande-dessinée différent, avec des résultats étonnants. Ainsi lorsque Tibet dessine Le Professionnel en donnant à notre Bébel national les traits de Kid Ordinn on ne peut qu’être… surpris. Par contre quand Mireille Darc est représentée par Crisse… respect !