Les fantômes de Goya – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

En 1792, le vent de liberté de la Révolution française menace d’atteindre l’Espagne. Membre de l’Inquisition, le frère Lorenzo Casamares s’en inquiète d’autant plus qu’il s’intéresse à toutes ces idées nouvelles. Il est même l’ami de Goya, le peintre de la cour qui n’hésite pas à montrer le monde dans toute sa laideur.

Pour protéger le dogme et la foi, Lorenzo se déclare partisan de renouer avec la sévérité passée du Saint-Office. Mais l’inquisiteur est pris à son propre piège et son destin bascule… Pourtant, alors que l’Espagne plonge dans l’horreur des guerres napoléoniennes, il poursuit par d’autres voies son rêve de purifier le monde de ses fantômes.

Ceux que seul Goya sait révéler dans ses toiles et ses gravures.

Avis de Anne

Issu d’une famille de paysans, Lorenzo Casamares, se retrouve admis au Saint Office, c’est-à-dire l’Inquisition. Il est une des voix les plus écoutées, sinon la plus suivie. Lorenzo est, malgré tout, un homme de son époque. Il s’intéresse à tout et il est même l’ami de Francisco Goya, peintre officiel de la Cour, le plus cher d’Espagne. Obligé de fuir, il quitte l’Espagne pour la France. Il en revient à la tête des forces révolutionnaires.

Inès Bilbatua, elle est la fille d’un riche marchand, mais aussi la muse de Goya. Abusivement accusée d’hérésie, sa vie s’arrête le jour où elle est convoquée et emprisonnée par le Saint Office, le jour de ses 18 ans.

Il ne s’agit pas là de la biographie de Francisco Goya, mais d’un regard porté par lui sur cette époque. Nous sommes en Espagne, à la fin du 18e siècle, période tragique où on y observe les derniers soubresauts de l’inquisition, le pouvoir malsain de l’église. C’est aussi la révolution française et l’invasion de l’Espagne par les troupes napoléoniennes.

L’artiste est juste un observateur. Témoignages que l’on retrouvera dans ses peintures.

On se laisse prendre à cette histoire. On y passe un bon moment mais sans plus. Mais un livre intéressant dans le sens où il nous renseigne sur l’histoire de l’Espagne d’alors, sur fond d’inquisition et d’invasion française.

Biographie de l’auteur

Né en 1931 à Colombières-sur-Orb, Jean-Claude Carrière, ancien élève à l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, suit tout d’abord une formation d’historien. En 1957 paraît son premier roman, Lézard. Parallèlement, il commence une carrière de scénariste qui l’amène à collaborer avec les plus grands cinéastes, parmi lesquels Luis Bunuel, Volker Schlöndorff et Jean-Luc Godard. Il s’est aussi consacré au théâtre comme dramaturge ou adaptateur, et a notamment travaillé avec Jean-Louis Barrault et Peter Brook. Romancier, auteur de La controverse de Valladolid (1992) et de Simon le mage (1993), il a raconté son enfance languedocienne dans Le vin bourru (2000) et éclairé une période charnière de la société dans Les années d’utopie (Plon, 2003). En 2004, Jean-Claude Carrière révèle une autre facette de son talent dans Les à-côtés, chroniques matinales.

Né en 1932 en Tchécoslovaquie, Milos Forman a vu sa famille disparaître dans les camps de la mort. Diplômé de l’école de cinéma de Prague, il réalise plusieurs films satiriques avant d’émigrer aux Etats-Unis en 1968. Sa comédie sociale, Taking off (1971), remporte un franc succès au festival de Cannes, mais c’est avec Vol au-dessus d’un nid de coucou (1975), et surtout Amadeus (1984) qu’il connaîtra la consécration internationale. Les fantômes de Goya est un double projet, écrit à quatre mains, à la fois romanesque et cinématographique : le film de Milos Forman, avec Javier Bardem et Natalie Portman, est sorti en 2007. Après Valmont (1989), il s’agit de leur deuxième collaboration.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 334
Editeur : Pocket
Sortie : 6 mai 2008
Prix : 6,40 €