Tanâtos, tome 2 : L’année sanglante – Avis +/-

– Une guerre est encore le meilleur moyen de s’enrichir pour les actionnaires de marchands de canons.
– Tout de même… tuer Jaurès!

En cette année 1914 le plan du génie du mal Tanâtos est sur le point d’aboutir. La Première guerre mondiale est sur le point d’éclater, enrichissant ainsi les fabriquants d’armes. Le seul obstacle réside dans le pacifisme de Jean Jaurès. Mais l’Histoire va suivre son cours. A signaler que lorsqu’un député vient présenter une liasse de billets à Raoul Villain, le futur assassin de Jaurès, il lui présente ainsi son avenir « il y a là de quoi vous offrir une nouvelle vie au bout du monde sur une île paradisiaque…« . Or Raoul Villain, libéré en 1919, viendra s’installer aux Baléares.

Si le dessin qui mêle le Paris du début du siècle aux anomalies technologiques de Tanâtos est rigoureux il met en évidence des anachronismes. Passe pour les gadgets de Tanatôs ; un génie du mal du niveau de Fantomas se doit d’avoir accès à la haute technologie. De même l’agence Fiat Lux (financée par un mystérieux mécène) est à la pointe de l’investigation scientifique, comme par exemple le décrypteur pour chercher des empreintes dans des bases de données.

Par contre un militant d’extrême droite s’avère fan de la croix gammée. Or en 1914 elle n’était que le symbole de la déesse Kali.

La crédibilité historique agonise.

Fiche Technique

Scénario : Didier Convard
Dessin : Jean-Yves Delitte
Couleur : Frédérique Avril
Editeur : Glénat
Collection : Grafica
Sortie : février 2007
Prix : 12,50 euros
Inédit, grand format, couleurs, 56 pages