Blood moon over Britain – Avis +

Résumé de l’éditeur

London, 1942

With the clouds of war dark and cold hanging over her, Britain is fighting the Nazis nearly alone. German U-Boats are sinking homeland-bound supply ships, the Desert Fox’s panzers are winning in North Africa and the Luftwaffe seems to be shooting the RAF out of the skies. But Britain has an ultra-secret weapon : The German Enigma Code has been broken, and agents at Bletchley Park are spending 24 hours a day decoding the messages. Hope remains.

Cicely Winterbourne is one of the workers at Bletchley Park. She’s an ordinary girl, but nearly every dirty little secret of WWII passes through her hands. One may get her killed. Already two people have been murdered, and Cicely must find out who wants her dead : the Germans, the Russians, or an entity too terrifying to consider. The world hangs in the balance, and as perhaps the only person in Britain able to save her country, Cicely knows she can confide in no one..not even Alistair Fielding, dashing war hero of Dunkirk.

The first law of espionage is to never trust anyone, not even those who make you burn with desire. Especially not when there’s a…

Blood moon over Britain

Avis de Callixta

Sous ce pseudonyme se cache l’auteur, Elspeth McKendrick, auteur d’un étonnant Perfidia qui mettait en scène une histoire d’amour au tout début de la guerre en 1939 en Allemagne. Elle conserve dans cet ouvrage le contexte particulier de la Seconde guerre mondiale pour servir de fond à une romance pleine d’aventures et de rebondissements.

Cicely Winterbourne est une jeune Anglaise qui, en 1942, vit comme la plupart de ses compatriotes dans des conditions difficiles. Le Royaume Uni est alors le dernier grand pays d’Europe à résister aux nazis et la lutte est terrible entre les deux états. L’enjeu de la victoire de l’un ou de l’autre serait décisif. Cicely en est plus consciente encore que les autres. Fille d’un militaire qui a travaillé pour les services secrets, elle est également employée au service de Sa Majesté à une tâche cruciale et archi-secrète : percer les secrets de la machine Enigma. Pour faire simple, cette machine est une invention allemande permettant de chiffrer les messages de l’armée. Cela rendait impossible le décryptage par l’ennemi. Cecily va être rattrapée par son dangereux travail et va peu à peu voir des membres de son équipe disparaître ou mourir brutalement, puis, bientôt, ses propres voisins. Comprenant le danger et en possession des derniers codes, elle fuit vers la Cornouailles où vit sa famille et notamment son père. Elle compte sur lui et ses appuis pour la conseiller. Lors des premiers assassinats, elle a rencontré un policier en charge des enquêtes, Alistair Fielding. Ancien militaire, réformé à la suite d’une grave blessure, il comprend très vite que le jeune femme cache quelque chose. Mais, par prudence, elle le tient à distance jusqu’au moment où le danger devient trop grand. Il va l’accompagner dans sa fuite.

Le livre est très plaisant à lire bien qu’il soit loin d’être parfait. Le contexte est extrêmement bien rendu et on sent à quel point l’auteur aime cette période de l’histoire. De nombreux détails nous plongent dans cette atmosphère britannique du milieu du vingtième siècle avec un petit côté so british à la Agatha Christie. Mais on comprend aussi les difficultés des Britanniques au cœur de la guerre où leur capitale est pilonnée par les bombes quotidiennement et où la vie prend un autre sens : à quoi bon se poser des questions infinies sur l’avenir quand il n’est pas garanti ? Et Cecily sait à quel point la vie est passagère. Elle a perdu déjà un fiancé, un frère et un amant. L’auteur pousse même le raffinement jusqu’à utiliser le vocabulaire et l’argot de cette époque ( pas facile pour une francophone comme moi !).

L’histoire est un tourbillon d’aventures un tantinet rocambolesques. L’ennui n’est pas près de vous guetter : les cadavres se multiplient, après un épisode dans Londres bombardé, vous voici embarqué dans un voyage épique en direction de la Cornouailles à pied, à cheval et en voiture… Le rythme est haletant et l’histoire presque joyeuse malgré la gravité du sujet traité. Ne vous attendez pas à de longs exposés sur les souffrances de cette époque mais leur évocation de façon détournée avec une petite distance ironique et volontairement légère, très britannique également. La relation des deux héros est marquée par cette ambiance. Ils sont ensemble pour un temps indéterminé et peut être ne verront-ils pas le lendemain. Ils se jettent donc dans les bras l’un de l’autre, comprenant après qu’il y a plus entre eux qu’une formidable attirance sexuelle. Mais même ces scènes sont joyeuses, décomplexées et finalement assez osées. L’héroïne est moderne (nous sommes au vingtième siècle) et très crédible en très jolie jeune femme libre de cette époque.

Le tout donne une impression de roman assez inclassable comme l’auteur semble difficile à rapprocher d’une autre. Son style, loin d’être irréprochable est vif, joyeux et sa source d’inspiration semble être plus le cinéma que la littérature sentimentale ou autre. C’est un changement, rafraîchissant qui plus est malgré, encore une fois, le sérieux voire la gravité du sujet. Attention, l’auteur sait de quoi elle parle et plonger dans son roman vous dépaysera certainement. Vous serez emportée dans l’Angleterre de 1942 entre petits chapeaux sur la tête, bas de soie (qui datent d’avant la guerre !), chemins de fer fumants… Un peu d’évasion et de nouveauté ne se refusent pas !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 323
Editeur : Leisure Books
Sortie : 23 décembre 2005
Langue : anglais
Prix : épuisé, en vente sur les sites d’occasion