Snowbound – Avis +

Résumé de l’éditeur

When a blizzard strands Fiona MacPherson and her students in Oregon’s Cascade Mountains, their only hope of survival is to seek shelter at Thunder Mountain Lodge. Their host is John Fallon, a handsome, enigmatic war veteran haunted by secrets and scars that may never heal.

John Fallon never imagined he’d be playing host to this captivating teacher and her eight teenage charges. But when his solitude is shattered by their arrival, his world shifts on its axis. He needs Fiona—but does she need him ? There’s only one way to find out. The ex-soldier must find the courage to reach out to the remarkable woman who has transformed his life.…

Avis de Callixta

Snowbound est un roman simple et profond. Sans avoir l’air d’y toucher, sans grand effet, Janice Kay Johnson décrit la rencontre de deux êtres et la façon dont ils tombent amoureux. Toute la complexité et la simplicité de cette interaction entre homme et femme sont résumées dans cette très jolie histoire.

Le héros, John Fallon est un soldat qui a combattu en Iraq et est revenu blessé et souffrant de stress post-traumatique. Pour celles qui, comme moi, connaissaient mal cette affection, il s’agit d’un traumatisme psychologique après un choc émotionnel qui se manifeste, dans le cas de notre héros, par des cauchemars et des flash-backs terrifiants sur ce qu’il a vécu au Moyen-Orient. Cela se traduit également par une sorte de dépression qui l’a conduit à s’isoler dans les montagnes de l’Oregon et à tenir une sorte de B&B. C’est là qu’échouent lors d’une tempête précoce, Fiona et ses huit élèves sur le chemin du retour vers leur école.

La première partie du livre et la plus longue se déroule donc en huis-clos dans un chalet assailli par la neige. Rien d’oppressant au contraire ; les enfants et les deux adultes sont plutôt satisfaits de se trouver coincés au chaud, à regarder les éléments se déchaîner alors qu’ils ne manquent de rien entre le pain cuisiné maison par John et le chaud duvet qui trône sur les lits !

Pendant que les huit ados se comportent comme des gamins de leur âge, les deux adultes commencent à se découvrir et à s’apprécier. Cette partie est très bien menée. L’attirance de Fiona est immédiate et elle se laisse aller tranquillement vers John. Celui-ci a plus de mal à comprendre et à accepter ce qu’il ressent. Ses émotions se réveillent douloureusement, comme rouillées, rappelant ce que cela a d’agréable mais aussi à quel point elles rendent vulnérables.

Par petites touches, descriptions de regards échangés, de frôlements dans le chalet, forcément réprimés puisqu’ils ne sont pas seuls, John et Fiona tombent amoureux et nous, c’est leur couple qui nous fait craquer parce que tout semble sincère et honnête. La suite est tout aussi cohérente et inévitable. A peine revenue chez elle, Fiona prend contact avec John et l’histoire va prendre une autre dimension, si toutefois, John la laisse aller à son terme.

J’aime ces histoires simples, avec des personnes que vous pourriez connaître, qui mènent une vie proche de la vôtre. Pour des lectrices américaines, cela doit être encore plus vrai. Sans jugement à l’emporte-pièce, Janice Kay Johnson dénonce ce que la guerre en Iraq fait à ceux qui la vivent : soldats américains et population locale. C’est un message élémentaire, certes, mais important. Ce n’est pas le propos principal du roman mais cela le traverse, en filigrane.

Et puis, ces histoires simples soulignent à quel point le réalisme peut aussi être romantique quand un bon auteur décide de se donner du mal pour l’embellir. Un très bon moment de lecture donc qui donne envie de suivre l’œuvre de cette auteur.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 288
Editeur : Harlequin
Sortie : novembre 2007
Langue : anglais
Prix : 3,57 €