Les fous et les méchants viennent et disparaissent, mais jusqu’à la fin des temps, la Terre appartient au Seigneur
Au sein des plaines mongoles se trouvait un cavalier nomade. En quelques années il allait conquérir un immense empire. Son nom : Gengis Kahn.
Janet Miriam Holland Taylor Caldwell (1900-1985) a spéculé sur les premières années du conquérant : de sa naissance jusqu’à l’obtention de son titre d’Empereur. Le thème religieux est souvent présent dans son oeuvre. C’est le cas avec cet ouvrage alors que les Mongols avaient une tolérance envers toutes les religions. De ce fait la foi aurait dû jouer un rôle anecdotique dans son roman. Or ce ne fut pas le cas.
Parmi les éléments religieux on peut mentionner le personnage de Jamuga qui selon elle serait le fils d’un croisé. Historiquement il s’agit d’un lointain cousin de Gengis Kahn. Dix ans auparavant Robert E. Howard dans Les Epées rouges de Cathay la Noire avait fait de Subotai, un autre compagnon d’armes de Gengis Kahn, un descendant d’Européen. De même le créateur de Conan avait mentionné comme étant le Prêtre Jean un certain Wang Khan.
Ici Taylor Caldwell reprend le nom de Wang Khan en précisant qu’il s’agit du Prêtre Jean et en faisant un turc karaïte de religion nestorienne, chef de l’empire karaïte. Or cela ne correspond pas à une possibilité historique. Faire du Prêtre Jean un Chrétien nestorien est possible. Par contre les Karaïtes ne sont pas des Chrétiens. Ils appartiennent à un rameau de la religion juive présent en Asie centrale. Mais ils n’ont rien à voir avec les Chrétiens nestoriens.
Au final nous avons un roman bien écrit, mais où la spiritualité a été mis en avant alors que ce n’était pas vraiment nécessaire, tout en s’écartant sérieusement écarté de la vérité historique. De plus on peut soupçonner l’auteur d’avoir puisé certains éléments dans la nouvelle de Robert E. Howard.
Fiche Technique
Format : poche
Pages ; 360
Edition : Presses Pocket
Sortie : 1965
Titre original : The Earth is the lord’s : A tale of the rise of Genghis Kahn