Présentation de l’éditeur
Avis d’Enora
Ses angoisses paternelles tout comme sa tristesse à la fermeture du chantier naval dans lequel a travaillé son père, le renvoient à la notion de racines, de transmissions entre les générations. Mais comme lui dira sa mère, les racines c’est à double tranchant, elles peuvent aussi tendre à glorifier la tradition imbécile « ça nous colle au sol… nous empêche d’avancer… les racines c’est bon pour les ficus ! ».
Dans ce monde en mouvement où l’idéologie veut faire croire qu’il existe une vérité, on en oublie tout simplement l’humain. Le sujet que vous m’apportez n’est pas prioritaire dira le rédacteur en chef à la lecture de l’article de Marco sur le désespoir des travailleurs du chantier naval. Larcenet décrit le système économique sans le juger, il constate la mondialisation, l’impuissance, l’incompréhension et la souffrance que cela génère chez les hommes. Il ne se pose aucunement en moralisateur, il analyse juste les changements à hauteur d’âme humaine… Il en profite quand même pour fustiger l’engagement politique actuel.
Marco, cet homme ordinaire va doucement finir par trouver sa place en tant que père et dans la société des hommes ; car même si elle est minuscule à l’échelle du monde, trouver sa place c’est rester sujet de ce qui se vit, rester acteur et témoin, dans une transmission trans-générationnelle en parfait respect des autres, de soi et de la nature. Larcenet finit sa chronique, sur un sans faute et une note optimiste. Laissé seul pour continuer son combat ordinaire, le lecteur en fermant l’album sait déjà que Marco, ce frère d’arme, va lui manquer…
Fiche technique
Format : album
Editeur : Dargaud
Sortie : 7 mars 2008
Collection : Combat Ordinaire
Prix : 13 €