Résumé de l’éditeur
L’auteur, autrefois candidat d’un grand parti à une élection, aura tiré de cette expérience les leçons qui s’imposent : il ne prendra plus jamais part à aucun scrutin, de quelque nature qu’il soit. Dans ce bref essai, il nous explique pourquoi.
« Mort à la démocratie » : ce slogan, tagué sur les murs de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris (EHESS) durant le mouvement contre le CPE, a été pris par la majorité des médias comme la preuve de la folie irresponsable de ceux qui occupaient les lieux. C’était toucher là à un tabou. La démocratie, comme le capitalisme d’ailleurs, est devenue l’horizon indépassable de notre époque. Tout discours qui tendrait à la remettre en cause est disqualifié d’avance : on ne veut tout simplement même plus l’entendre.
La démocratie, pourtant, a surtout fait jusqu’à présent la preuve de son échec. Le monde qu’elle domine est toujours un monde de soumission, de privations et de pauvreté. Le droit de vote est censé assumer à lui seul l’expression de la volonté populaire : mais croit-on encore que quoi que ce soit puisse changer grâce à des élections ?
Avis de David
Autre slogan aperçu lors des dernières élections présidentielles : « Si voter permettait de changer quelque chose, ça aurait déjà été interdit« .
Léon de Mattis démontre de manière magistrale l’inanité de ce concept fumeux qu’on appelle la démocratie et qui se veut, telle une nouvelle déité, la protectrice contre le fascisme, la garante de la cohésion sociale.
Non seulement la démocratie n’est finalement qu’une mauvaise réponse à une question qui ne se pose pas mais de plus tous les modes de scrutins dont l’objectif est un « vote démocratique » ne peuvent qu’amener cette nouvelle entité semi-consciente appelé l’Etat à continuer de vivre et donc d’opprimer le peuple qu’il est censé rendre cohérent et protéger.
On est fasciné de la démonstration quasi mathématique, d’ailleurs Léon de Mattis cite les travaux de l’économiste Kenneth Arrow, démonstration qui ne peut que faire aboutir le lecteur à la même conclusion que l’auteur.
Émaillant son essai de nombreux exemples, tel le « non » à la constitution européenne lors du référendum ratifié par l’Assemblée nationale censée être représentative du peuple, le lecteur ne peut que s’étonner de n’avoir aucun contre-exemple à opposer. Reste à trouver comment mettre en oeuvre un mode d’auto-organisation pour se passer de ce pis-aller qu’est la démocratie.
Fiche Technique
Format : broché
Pages : 128
Editeur : L’Altiplano
Collection : Agit’prop
Sortie : 20 février 2007
Prix : 7 €