Cover of night – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

In Trail Stop, Idaho, there’s no cell phone service, the residents get only fuzzy TV reception, and there’s just one way in and out of town. When a group of dangerous men takes the town hostage–positioning snipers in the surrounding hills and cutting phone lines and any hope of escape–bed-and-breakfast owner Cate Nightingale and handyman Cal Harris rally the locals to band together to fend off the siege. Dick Hill and Joyce Bean’s excellent performances transform predictable plotting into entertaining listening. Hill makes one-dimensional characters substantial, and Bean makes annoyingly precocious 4-year-olds tolerable.

Avis de Callixta

Un livre de Linda Howard ne se rate pas ! S’il n’est pas très réussi, on ne regrette pourtant pas le moment passé avec ses personnages. Jamais cette maxime n’a été plus vraie que pour Cover of the night.

Le livre est un romantic suspense. Pourtant, le début du livre est une gentille présentation assez lente et sans grand intérêt de la vie de Cate Nightingale, là haut sur la montagne de l’Idaho. Cette jeune veuve de trente-deux ans s’est réfugiée dans un minuscule village de quelques dizaines d’habitants, loin de tout, après la mort brutale de son mari. Mère de jumeaux de quatre ans, elle a tenté de se reconstruire une vie en ouvrant un Bed and Breakfast dans l’Idaho, précisément là où elle venait en touriste avec son mari lorsqu’elle pratiquait l’escalade.

Cette longue mise en bouche dure 120 pages (et oui, j’ai compté, c’est dire…). Cate fait les meilleurs muffins du coin et même les meilleurs scones (une fois par semaine) et élève avec courage ses deux garnements. On a l’impression d’être dans La petite maison dans la prairie ou Docteur Quinn. Tout s’arrange autour d’un bon thé et de gâteaux et les enfants sont bien élevés. Certaines scènes et dialogues ne sont pas sans charme mais c’est beaucoup trop long !

Au milieu de ce tableau de la compagne profonde américaine vit aussi Calvin Harris. C’est l’homme à tout faire du village. D’une timidité maladive, du moins c’est ce que pense Cate, il passe son temps à réparer les petites pannes chez elle en rougissant comme un adolescent prépubère. Non, non, vous ne vous trompez pas ! Il s’agit bien du héros. Riche idée d’ailleurs de prendre le contre-pied total de ce qui a fait la renommée de Linda Howard : le mâle alpha. Évidemment, le gentil Cal est un peu comme Docteur Jekyll et Mister Hyde. Il ne faut pas exagérer ! La suite révélera ce que cache sa longue silhouette dégingandée et son air insignifiant.

Et puis, il y a les méchants puisqu’il s’agit d’un romantic suspense. Ils vont monter un coup rocambolesque pour récupérer une clé USB chez Cate. En effet, pour parvenir à leurs fins, ils n’hésitent pas à prendre en otage tout le village, à le couper du monde et à tuer de pauvres citoyens pour récupérer l’objet en question alors qu’on leur a demandé d’être efficaces mais discrets et qu’ils ne sont même pas sûrs que Cate a la clé en sa possession.

Parfois, Linda Howard y va fort avec la cohérence mais là, elle se surpasse. C’est tellement énorme qu’à plusieurs reprises, les personnages s’étonnent eux-mêmes de leurs méthodes ! Cela aurait pu passer si le reste avait été captivant et le rythme rapide. Mais, et c’est sans doute la grande faiblesse du roman, le texte s’étend longuement sur les plans complexes des méchants et ceux des villageois. Si vous voulez apprendre quelques détails sur les armes à feu, sur le fait qu’une balle peut traverser des murs et vous blesser tout de même et que vous pouvez tromper des lunettes thermiques en vous plongeant dans une rivière glaciale, n’hésitez pas ! Le livre fourmille de détails de ce genre.

La relation entre les héros est alors évoquée et va évoluer à la vitesse de l’éclair. En cinq scènes ensemble, Cate et Cal tombent amoureux et parlent mariage… Linda Howard en profite pour ébaucher une relation secondaire entre un ami de Cal et une ancienne bonne sœur (oui, je sais…) qui est tout aussi bâclée. Quant à la fin, elle est étonnante entre un Cal transformé en mélange de Rambo/McGyver et des méchants dont on vient à bout bien vite… Bref, ce n’est pas et de loin son meilleur livre.

Il est sauvé du désastre par son talent.

Les rares scènes entre Cal et Cate sont toutes intéressantes et oscillent entre romantisme et passion avec une pointe d’humour. Les relations entre Cate et ses jumeaux ou sa mère sont charmantes et il y a du « vécu » dans sa description des deux petits garnements de quatre ans. Il y a quelques très bonnes idées et notamment celle de faire un héros totalement différent. Mais l’ensemble demeure faiblard.

Dommage ! Lisez-le si vous êtes une inconditionnelle de Howard, vous retrouverez sa patte mais elle a fait beaucoup mieux dans le romantic suspense.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 432
Editeur : Ballantine Books
Langues anglais
Prix : 5,55 €