Avant de réaliser Ray, Taylor Hackford s’était lancé dans cette histoire comme les affectionne Hollywood, ou le Diable s’amuse à entraîner un couple dans les pires turpitudes.
Même si l’on peut regretter l’aspect granguignolesque du dernier tiers qui n’avait pas besoin de cela pour nous faire frissonner de peur, soutenu par le cabotinage effréné d’un Al Pacino qui lorgne du côté de Nicholson… nous restons surtout fascinés par l’idée d’avoir intronisé le Diable dans le milieu des avocats… C’est presque un pléonasme et le second degré est évidemment totalement perceptible !
Nous assistons au mythe de Faust avec un Keanu Reeves crédible qui vend son âme à Al Pacino… Orgueil, pouvoir, argent, corruption, tentations, facilités, et l’aspiration du vide… et surtout… une réflexion assez intéressante sur les choix que la vie nous apporte ! Quant à Charlize Theron, elle tire admirablement son épingle du jeu, entre folie, fragilité, sur le fil du rasoir.