Tout peut arriver – Avis +

Présentation de l’éditeur

En apparence, Zach fait partie des nantis. Il vient de passer le cap de la trentaine, partage son lit avec Hope, la plus belle des fiancées, son appartement avec Jed le millionnaire, et travaille dans une société
de services. Mais si on creuse un peu, rien ne va plus.

Du matin au soir, Zach pense à Tamara, la veuve de son meilleur ami. Son colocataire passe ses journées à fumer des joints dans le plus simple appareil, vautré devant la télé. Et son boulot consiste à rester suspendu au téléphone pour servir de réceptacle aux récriminations de ses clients… Tout ça avec le sourire, bien sûr ! Puis un beau matin il retrouve du sang dans ses urines. Il ne manquerait plus qu’un petit cancer pour couronner le tout… Pourtant… il devrait bien savoir, d’expérience, que tout peut arriver !

Avis d’Enora

Tout commence par La nuit d’avant le jour ou rien ne va plus ; Zach, trentenaire nanti de l’Upper West Side de Manhattan, est réveillé par un tremblement de terre. Arraché des bras de Morphée ou plutôt de ceux de la veuve de son copain, il se retrouve confronté brutalement à la réalité de sa vie au coté de Jed son meilleur ami, millionnaire au chômage et de Hope, sa sublime, passionnée et brillante fiancée. La routine en sorte ! Seulement voilà, ce matin là, tout se dérègle, il se met à uriner du sang et son père réapparaît dans sa vie !

Sa phobie du cancer va l’amener à s’interroger sur son amour, son travail et ses rapports familiaux. Est-il si différent de ce père coureur, qui a laissé tomber sa famille, lui, qui, fiancé à une femme, est obsédé par une autre ? L’infidélité est-elle noyautée quelque part dans son ADN ? En s’efforçant de ne surtout pas devenir comme son père, ne s’empêche-t-il pas tout simplement d’être lui ?

Jonathan Tropper nous décrit avec humour les tergiversations de jeunes nantis, trop peureux pour prendre en main leur destin et atteints comme le dit le père de Zach de « dysfonctionnement érectile de l’âme ». Il reprend son concept de crise de la trentaine, ce moment de bilan où selon lui, existe la dernière chance de changer les choses et de se réaliser. Cela donne un récit à la fois drôle et triste, avec toute une galerie de personnages attachants et hauts en couleurs, dans lequel l’auteur analyse les sentiments des hommes mais de façon moins cynique et moins percutante que Nick Hornby.

Continuant à explorer la recherche de soi, le sens de la vie et les rapports familiaux, avec un peu moins de bonheur que dans Le livre de Joe, Jonathan Tropper nous offre ici, un livre drôle, généreux avec une gentille happy end.

Ce livre fait actuellement l’objet d’une adaptation cinématographique aux États-Unis, il est produit et interprété par Tobey Maguire sur un script de Dan Futterman, le scénariste de Truman Capote.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 375
Editeur : 10/18
Collection : Domaine étranger
Sortie : 3 janvier 2008
Prix : 7,80 €