Ciné Cinéma Classic – Arsenic et vieilles dentelles

1941, le cœur de Frank Capra se trouve en Europe… Âgé de plus de 40 ans, cet immigrant, arrivé à 5 ans sur la terre promise a eu énormément de mal à s’intégrer à ce pays… pour lui le rêve américain reste américain.

Fier et profondément touché par les évènements, il s’est mis à la disposition de l’armée, et quelques jours avant Pearl Harbour, il est appelé à Londres pour l’effort de guerre et comme il le dit lui-même dans ses mémoires [[Hollywood story, pages 346 et 347 car pour lui le film ne mérite pas plus]] : «Bon, et maintenant, un dernier petit tour avant de m’en aller : faire un petit film pas cher, histoire de subvenir aux besoins de ma famille et de mettre un peu de beurre dans les épinards…».

Première chose, il achète pour un prix dérisoire une pièce à succès de Broadway, il trouve une vedette, la star incontestable de Hollywood, Cary Grant, prévoir des décors minimalistes qui permettront un tournage en trois semaines (du jamais vu), enfin vu que le sujet est léger, laisser la bride sur le cou à tous les acteurs et surtout bien s’amuser avant de partir !

Le résultat est une des plus désopilantes comédies américaines de tous les temps. Comme toujours, le destin d’un film et le fait qu’il soit considéré comme cultissime, ou chef d’œuvre des années après sa création nous laissent perplexes… la magie du cinéma, sans doute !