TCM – Belle de jour

N’oublions pas que nous sommes en 1967… l’émancipation de la femme est en marche mais non acceptée par la société. C’est justement là que cette histoire se situe… au cœur des désirs d’une bourgeoise, froide, absente, jeune femme qui s’ennuie, qui n’éprouve aucun plaisir, et qui ignore ou ne comprend pas ses désirs.

Du roman de Joseph Kessel, Luis Bunuel, un des cinéastes les plus provocateurs violemment anticlérical, un des grands du surréalisme, fait exploser les frontières de la morale, en décrivant les fantasmes vécus et rêvés de Catherine Deneuve, alors jeune première douce et pure, se servant de son image pour créer une ambiguité malsaine ou étrange… certains choisiront l’une ou l’autre.

Cette histoire est dérangeante, dévoilant une société en prise avec ses hypocrisies, ses non-dits, les perversions qui ne sont pas ce que l’héroïne a choisi de vivre, mais les mensonges qui l’entourent et l’étouffent… Envoûtant ou repoussant…