Résumé de l’éditeur
Walter menait une vie paisible, jusqu’à ce qu’il découvre un étrange roman, Le Nombre 23. D’abord intrigué par ce thriller, Walter s’aperçoit rapidement qu’il existe des parallèles troublants entre l’intrigue et sa propre vie. Peu à peu, l’univers du livre envahit sa réalité jusqu’à l’obsession. Comme Fingerling, le détective de l’histoire, Walter est chaque jour plus fasciné par le pouvoir caché que semble détenir le nombre 23.
Ce nombre est partout dans sa vie, et Walter est de plus en plus convaincu qu’il est condamné à commettre le même meurtre que Fingerling… Des images cauchemardesques se mettent à le hanter, celles du terrible destin de sa femme et d’un de leurs amis, Isaac French. Walter ne pourra plus échapper au mystère de ce livre. Ce n’est qu’en découvrant le secret du nombre 23 qu’il aura une chance de changer son destin…
Avis d’Enora
Ce film a été assassiné par la critique à sa sortie. Certes ce n’est pas la révélation de l’année, il présente des défauts – comme une cassure de rythme vers le milieu et une fin un peu décevante – mais qui sont largement contrebalancés par la mise en scène et le jeu de Jim Carrey. Je pense que c’est sur le nom et la personnalité du réalisateur que se sont cristallisées les mauvaises critiques. Joël Schumacher est un réalisateur qui touche à tous les genres (avec plus ou moins de bonheur) et dont les prises de positions ne sont pas toujours très heureuses et/ou très bien comprises.
Dans Le nombre 23, il nous propose d’analyser le pouvoir de l’esprit. Que ce soit une croyance en Dieu ou en la numérologie, c’est l’individu qui crée le pouvoir qu’il met dans le symbole. Et lorsque le système de croyance prend le pas sur la pensée, il y a danger comme dans le film, de sombrer dans la folie.
Deux histoires se déroulent en parallèle avant de se percuter dans la réalité. Les effets visuels totalement différents nous entraînent tour à tour dans ces deux univers : couleurs chaudes pour la vie de Walter et surexposition sur fond noir pour celle du détective Petitou. Le film est truffé de code de couleur et dans chaque plan, le réalisateur disperse des indices renvoyant au nombre 23. Le spectateur se retrouve ainsi happé dans la même paranoïa que le personnage principal. Jim Carrey et Virginia Madsen nous offrent des prestations remarquables en jouant chacun deux rôles antagonistes de façon extrêmement convaincante.
On peut reprocher à Joël Schumacher de s’être inspiré de Stephen King, de Lynch et de Richard Donner, c’est vrai, mais ça veut dire aussi qu’à défaut d’une grande originalité c’est un cinéphile passionné au goût sûr. En revanche la fin qui n’est pas à la hauteur de ce que promettait le scénario est le maillon faible de ce film. Le scénariste semble s’être enlisé en voulant répondre à toutes les interrogations, or c’est le genre de film qui s’enrichit d’une part d’ombre et de mystère. De plus le coup du bon citoyen qui va à la fin purger sa peine de prison m’a profondément déplu par son coté politiquement correct parachuté dans un film qui ne l’est pas (voir les scènes de sexe censurées).
En conclusion, un film intéressant par les questions qu’il soulève sur le pouvoir que nous pouvons donner à toute sorte de symboles dans la vie. À voir pour le suspens bien mené malgré une fin décevante, les riches effets visuels et pour le jeu remarquable des acteurs principaux.
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Avis de Valérie et Cécilia sur le film
Analyse sur le nombre de 23 par Cécilia
Fiche Technique
Avec Jim Carrey, Virginia Madsen, Logan Lerman, Danny Huston, Lynn Collins, Rhona Mitra, etc.
Durée : 100 minutes
Langages : anglais DD 5.1 – français DD 5.1
Sous-titres : français
Studio : TF1 Vidéo
Sortie du DVD : 4 octobre 2007
Suppléments : version cinéma et version intégrale non censurée. Commentaire audio du réalisateur. Coulisses du tournage. Scènes coupées et alternatives. Secrets de tournage. Le monde de Petitou. L’énigme du nombre 23. Comment calculer votre chiffre de vie. Bandes-annonces.
Prix : 19,99 €