Un an après le Watergate, l’Amérique est en pleine paranoïa, et se montre hostile à l’encontre de ses institutions, comme le montre la Palme d’or au festival de Cannes, Conversation secrète de Coppola.
Dans ce même état d’esprit, Les trois jours du Condor, est une vraie réussite aussi bien critique que publique. Sydney Pollack dirige une nouvelle fois son acteur préféré, Robert Redford, percutant, inventif, et étonnant de naturel, interprétant avec brio ce jeune homme naïf, simple pion dans une histoire d’espionnage qui le dépasse totalement, et qui va soudain essayer de tirer son épingle du jeu malsain que livre la CIA.
La réalisation est nerveuse, rapide, d’une froideur efficace où la seule note de tendresse est apportée par la présence de Faye Dunaway, émouvante et courageuse. Des années après, ce thriller politique n’a pas pris une ride !