Alpha : tome 10 – # Dossier # Mensonges – Avis +

– Un agent de la C.I.A. fils d’un officier du KGB !

Cela fait des années que Dwight Delano Tyler, nom de code Alpha, oeuvre en tant qu’agent de la C.I.A. dans le monde de l’après-guerre froide. Il s’agit d’un homme au passé sans tache. Lui comme sa famille sont de fidèles américains. Mais alors pourquoi la mère d’Alpha a t’elle un dossier à l’Agence? Rien de grave, dans les années 70 toute velléité de contestation entraînait l’ouverture d’un tel dossier. Mais que signifie dans celui-ci cette mention d’un dénommé Robert Davis ? Un petit coup de fil d’Alpha à sa chère maman et celle-ci lui apprend que Robert Davis était un de ses amis qu’elle a connue… neuf mois avant sa naissance. Oh oh.

Bon, mais alors pourquoi ce Robert Davis a t’il lui aussi un dossier à la C.I.A. ? Sans famille, avec un trou de deux ans dans sa biographie, doué pour les langues, une grande faculté d’adaptation à tout environnement, vivant de petits boulots à proximité des bases américaines… Oh oh. Mais le plus préoccupant c’est son numéro de téléphone crypté découvert sur deux agents du K.G.B.

Mais Alpha n’est pas le seul à enquêter sur Robert Davis. Venu de Moscou, Boris Olegovitch Koval, agent du FSB (le KGB a beau avoir été dissous, on ne va pas renoncer à certaines pratiques), vient à Washington consulter le dossier d’Oleg Nicolaïevitch Lavrenov, agent du KGB ayant pris l’identité de Robert Davis. Pendant ce temps l’Américaine Oona Bernstein, fille de la soeur d’Oleg Lavrenov, découvre la véritable identité de la famille Lavrenov, une identité dissimulée au KGB comme à la C.I.A. Chacun des trois protagonistes détient des pièces du puzzle, tout en ignorant (en apparence) l’existence des deux autres.

Ce dixième tome, qui bouleverse les connaissances que le lecteur avait d’Alpha, est construit selon trois procédés narratifs : la bande-dessinée classique, des informations historiques et la transposition sur papier de conversations censées être confidentielles.

Signalons au début et à la fin de l’album la présence de deux arbres généalogiques: l’un incomplet, l’autre révélateur des découvertes faites par certains des personnages lors de cet album. Les auteurs ont efficacement introduit le romantisme et le thème du destin dans le monde de l’espionnage. Au final les trois protagonistes se croisent par accident… quoique… le hasard existe t’il dans le monde de l’espionnage ?

Fiche Technique

Scénario : Mythic
Dessin : Jigounov
Editeur: Le Lombard
Collection : Troisième vague
Parution : mai 2007
Prix : 9,80 euros
Inédit, grand format, couleurs, 48 pages