Ciné Cinéma Classic – Fenêtre sur cour

Voici une des plus intéressantes variations sur le thème du voyeur, ce qui entraîne bien évidemment une réflexion sur le regard du cinéaste lui-même.

Les jumelles de James Stewart qui se fixent continuellement sur les fenêtres des cinq ou six voisins en face de son appartement, représentent la caméra subjective, notre œil quelque peu malsain qui observe l’intimité d’inconnus. Regard pervers du gentil héros ? Ainsi que du spectateur, oui…

A noter le saisissant gros plan où apparaît Grace Kelly éblouissante de classe, en contradiction avec son rôle de jeune première pétulante qui n’a pas froid aux yeux (ce qui sera souligné dans les derniers plans du films). Quant à Thelma Ritter que personnellement j’adore, elle est remarquable comme dans tous les films qu’elle a tourné.