Alors que les combats font rage dans les tranchées de la Somme, cinq poilus de la guerre de 1914-1918 (Clovis Cornillac, Jean-Pierre Darroussin, Albert Dupontel, Denis Lavant et Gaspard Ulliel) sont condamnés à mort par la cour martiale pour des faits dérisoires. Ils demandent leur grâce au Président de la république. A la fin de la guerre, ils sont officiellement morts, mais Mathilde (Audrey Tautou) ne peut pas se résoudre au décès de son fiancé, Manech (Gaspard Ulliel), âgé de 19 ans au moment où il est parti au front. Après la mort de ses parents, Mathilde est élevée en Bretagne par son oncle (Dominique Pinon) et sa tante (Chantal Neuwirth) qui la supplient de faire son deuil. Elle n’en démord pas. Tous les jours, elle attend le facteur (Jean-Paul Rouve) qui ne lui délivre que des mauvaises nouvelles.
Avis de Luc
Mathilde (Audrey Tautou) va-t’elle retrouver son jeune fiancé (Gaspard Ulliel) ? Mais le
En outre, l’interprétation n’est pas à la hauteur de l’histoire, à commencer par son interprète principale. Audrey Tautou ne nous touche pas, même quand elle crie. A un moment, son oncle (Dominique Pinon), dans un éclair de lucidité, lui dit : « Arrête de faire ta tête de pioche ! ». Tête de pioche, ça lui va bien (mais elle s’est largement rattrapée cette année dans Da Vinci Code de Ron Howard où elle semble bien plus à l’aise aux côtés de Tom Hanks).
Heureusement que les fidèles de Jean-Pierre Jeunet étaient là pour relever le niveau : Dominique Pinon, donc, André Dussollier, Ticky Holgado (dans son ultime rôle) et des nouveaux bienvenus : Marion Cotillard, Jean-Pierre Darroussin, Judy Foster (en guest star, qui vend des carottes aux Halles de Paris ! et qui nous donne un des rares moments d’émotion avec Jérôme Kircher), Clovis Cornillac, Jean-Paul Rouve, Julie Depardieu, Albert Dupontel , etc. Ils sont tous excellents, mais dans des personnages qui n’ont pas de chair.
La vraie découverte est l’interprète de la tante de Mathide, Chantal Neuwirth. Elle a des rondeurs appétissantes, tout comme les merveilleux plats qu’elle confectionne avec amour dans sa belle maison en pierre au bord de la mer (on dirait une pub pour le tourisme en Bretagne) : crêpes, far breton et pot- au-feu. Ca sent bon, et elle incarne un des seul
Dommage. Je suis pourtant passionné par les films qui traitent de la « Grande ( ?) guerre », et il y en a beaucoup. Dans tous ces films, la guerre de 1914 est montrée comme une transition tragique entre l’ancien monde (celui du XIXème siècle) et le nouveau (le XXème siècle).
Dans Un long dimanche de fiançailles, on ne perçoit aucune réflexion. Le film se contente de montrer une historiette d’amour dont on se désintéresse rapidement. Dommage !
Fiche technique
Scénario : Jean-Pierre Jeunet, Guillaume Laurant d’après le roman de Sébastien Japrisot
Musique : Angelo Badalamenti
Genre : drame
Durée : 134 minutes
Sortie : 27 octobre 2004
Avec Audrey Tautou, Gaspar Ulliel, Dominique Pinon, Chantal Neuwirth, Clovis Cornillac, Jérôme Kircher, Denis Lavant, André Dussollier, Ticky Holgado, Tcheky Karyo, Julie Depardieu, Marion Cotillard, Florence Thomassin