TFX – V pour Vendetta

Voilà ! Vois en moi l’image d’un humble vétéran de vaudeville, distribué vicieusement dans les rôles de victime et de vilain par les vicissitudes de la vie. Ce visage, plus qu’un vil vernis de vanité, est un vestige de la vox populi aujourd’hui vacante, évanouie. Cependant, cette vaillante visite d’une vexation passée se retrouve vivifiée et a fait vœu de vaincre cette vénale et virulente vermine vantant le vice et versant dans la vicieusement violente et vorace violation de la volition. Un seul verdict : la vengeance. Une vendetta telle une offrande votive, mais pas en vain car sa valeur et sa véracité viendront un jour faire valoir le vigilant et le vertueux. En vérité, ce velouté de verbiage vire vraiment au verbeux, alors laisse-moi simplement ajouter que c’est un véritable honneur que de te rencontrer. Appelle-moi V.

2038 : voici vingt ans que le parti fasciste d’Adam Sutler (John Hurt) dirige d’une main de fer la Grande-Bretagne. Les attentats au bioterrorisme ont entraîné l’arrestation de tous les « coupables potentiels ». Les étrangers, les Musulmans, les opposants politiques et les homosexuels ont disparu dans les « camps ».

Surprise par le couvre-feu Evey Hammond (Natalie Portman) est interceptée par le « Doigt » la redoutable police du pouvoir. Elle échappe au viol grace à l’intervention de « V »[[le rôle fut d’abord interprété par James Purefoy. Mais celui-ci ne supportant pas le masque, il fut remplacé par Hugo Weaving qui doubla les scènes déjà tournées par Purefoy]] un mystérieux homme masqué qui s’en prend aux représentants de l’ordre.

Cet opposant anarchiste s’en prend aux symboles du pouvoir tout en préparant un plan minutieux pour éradiquer la dictature au nom de l’anarchie.

Parsemé d’allusions au signe V (signifiant également 5 en chiffre romain) ce film évoque régulièrement la « conspiration des poudres » du 5 novembre 1605 (le film devait initialement sortir pour le 400° anniversaire de cet événement).

La scène finale voit une foule de gens portant tous des masques de « V » retirer leurs déguisements. Curieusement certains de ces manifestants ont le visage de ceux qui ont été tués par le régime. Allégorie ? Ou bien certaines de ces « morts » auraient-elles été orchestrées par « V » qui disposeraient en fait de nombreux complices ayant simulé leurs morts ? La similitude de goût artistique entre V et Gordon Deitrich (Stephen Fry) le producteur chez qui Evey trouve refuge pourrait laisser penser que Dietrich fut le mentor de « V », tout comme celui-ci a été celui d‘Evey.