Surrender to me – Avis –

Résumé de l’éditeur

She had lost nearly everything …

When tragedy left her penniless and alone, Lady Astrid Derring did whatever it took to survive. She dismissed half her staff, borrowed gowns, and subsisted on cucumber sandwiches from the galas she attended. She endured the wagging tongues of the ton and the indecent proposals from noblemen who deemed her ripe for the plucking. Finally, she has found a way to escape this shame and restore her good name. But it will require a perilous journey to Scotland, where she will come face-to-face with danger … and a sinfully handsome rogue who may be the greatest threat of all.

Any gentleman would lend his hand to a lady in distress, but handsome, rough-hewn Griffin Shaw is no gentleman, and Astrid is far from safe in his company. Accompanying her through the Highlands is a small price to pay for luring her into his bed. Entranced by her boldness, enchanted with her beauty, he is determined to thaw her cold heart. However, he soon finds himself wanting more than a brief affair with the proper lady. Nothing less than the total surrender of her heart will satisfy him.

Avis de Callixta

Sophie Jordan écrit des romances historiques mais aussi paranormales depuis quelques années et si ses écrits ne renouvelaient pas les deux genres, ils étaient distrayants et bien construits. Sa dernière romance historique déçoit cependant. Elle a raté son livre malgré un sujet intéressant et assez original. Ce roman se situe après deux autres qui racontent l’histoire de trois amies mais ils sont très indépendants les uns des autres. Surrender to me est consacrée à Astrid, duchesse de Derring. A vingt-neuf ans, elle mène une vie très difficile de pauvreté et d’isolement. Abandonnée par son époux, elle n’a presque plus de ressources et vit en mangeant dans les salons où elle est invitée. Lorsqu’elle reçoit une lettre anonyme qui lui annonce que son mari a réapparu en Écosse et se prépare à se remarier à une héritière, elle décide d’aller le démasquer.

Le sujet était attractif et promettait des rebondissements qui auraient pu être intéressants. Elle ajoute aussi des héros plutôt originaux. Astrid a construit un masque d’indifférence froid qui la protège de l’extérieur et fait que ses amies les plus proches ignorent tout de sa situation. Le héros, Griffin Shaw, qu’elle va rencontrer dans son voyage vers l’Écosse est un natif du lieu mais qui a été élevé aux États-Unis. Il revient pour éclaircir un mystère familial mais tout rappelle en lui le cow-boy du Texas où il a passé sa vie. La duchesse et le cow-boy permettaient aussi d’espérer une relation pleine de contrastes. Malheureusement, Sophie Jordan va s’égarer dans son histoire et ses rebondissements en créant des situations invraisemblables et des personnages incohérents.

Les exemples abondent et finissent par lasser. Astrid est une héroïne qui laisse souvent perplexe. Elle a développé un sentiment de culpabilité liée à son histoire personnelle et a toujours peur de léser les autres. Pourquoi pas ? Mais cela la conduit à multiplier les prises de risque et les réactions étranges. Ainsi, elle préfère se livrer à des méchants plutôt que laisser le héros prendre des coups. Elle essaye de se sortir toute seule du mauvais pas dans lequel elle s’est placée en révélant qu’elle a des amis riches et tombe des nues lorsque les méchants l’utilisent pour une rançon. Le héros lui-même secoue la tête avec consternation !

L’histoire qui va contraindre Griffin et Astrid à voyager ensemble ne tient pas plus debout. Le vilain mari est assassiné alors que la jeune femme est cachée dans sa chambre. Soupçonnée du meurtre, elle court révéler au héros qu’elle connaît à peine ce qui s’est passé. Puis cette histoire embarrassante ne réapparaît que pour les besoins de l’intrigue, toute menace contre l’héroïne ayant disparu…

De situations invraisemblables en réactions étranges des personnages, le roman avance cahin-caha vers une fin que nous sommes soulagés de trouver ! C’est d’autant plus dommage que la relation entre les deux héros a quelques bons moments si nous parvenons à oublier toutes les maladresses qui les jettent dans les bras l’un de l’autre. Ce qui n’est pas facile !

Il faut oublier ce roman qui est vraiment le moins bon d’un auteur honorable qui semble avoir confondu bon sujet avec bon roman et qui utilise des recettes (héros malheureux, huis clos forcés…) sans y mettre d’âme.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Avon Books
Sortie : 7 août 2008
Langue : anglais
Prix : 4,70 €