Sans orgueil ni préjugé – Avis + et Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Le mariage ? Morgana Charbrey ne veut pas en entendre parler ! Elle préfère son indépendance et les sciences, passion qu’elle dissimule derrière une prétendue maladie, loin des regards courroucés de la bonne société.

Lorsqu’elle apprend que le manuscrit de sa sœur a été refusé par un éditeur méprisant l’intellect féminin, Morgana décide d’aller confronter ce personnage cynique et détestable.

Si ce dernier pense pouvoir confondre la demoiselle à coups de reparties cinglantes et de sourires enjôleurs, il ne sait pas encore à qui il a affaire…

Avis de Claire

Sans orgueil ni préjugé de Cassandra O’Donnell, présenté comme « la première romance à la française », ne manque ni de charme ni d’atouts, même s’il souffre de quelques maladresses. De plus, l’hommage à Jane Austen est palpable, ce qui n’est pas pour nous déplaire…

Son héroïne, la belle Morgana Charbrey, met la barre très haut, ainsi que son héros, le charismatique Malcolm Greenwald. A ce stade de l’histoire, ces deux-là nous font déjà pas mal penser aux personnages imaginés par Gail Carriger dans Sans âme : un mâle alpha dans toute sa splendeur, avec sa carrure démesurée et son arrogance impérieuse versus une héroïne très belle mais qui l’ignore, douée pour les sciences et à priori indifférente au sexe opposé.

Même si l’on dénote quelques incohérences envers les codes de la romance historique et de la période régence (les personnages prennent parfois un peu trop de liberté quant aux convenances), cette histoire est somme toute charmante, et pose les bases de ce qui promet d’être une fort intéressante saga dont il nous tarde de lire la suite.

Avis de Valérie

Toi, lectrice qui t’apprête à pénétrer le seuil de ce récit, abandonne tout ce que tu connais de la romance Régence car c’est une Française qui l’a écrite… et les Français ont coupé la tête à toutes les petites habitudes qu’affectionnent nos amis britanniques.

On pourrait graver au fronteau du livre cet avertissement tant il est surprenant au départ de constater l’absence du respect des codes innés qui régissent la vie anglaise au XIXe siècle et que les amatrices du genre connaissent sur le bout des doigts !

Par choix – ou non – Cassandra O’Donnell livre une oeuvre plus rocambolesque que courtoise, et son héroïne est un ouragan qui emporte toutes les conventions sur son passage. Elle possède un caractère entier et n’accepte aucune des dispositions liées à son sexe. Seule Morgana peut s’imaginer survivre à l’ostracisation qui ne manquerait pas de surgir, si ses positions féministes venaient à être connues.

Si l’on accepte cette licence narrative, on tombe alors sous le charme de la relation entre Malcolm comte de Greenwald et Morgana, jeune et riche orpheline qui a pris les rênes de l’éducation de ses soeurs cadettes et de leur finance.

Elle est aidée en cela par son oncle au domaine de Charbrey, et d’Agatha, la soeur de celui-ci, chez qui elle réside lorsqu’elle se rend à Londres.

La lecture est fluide, agréable et les joutes verbales sont tout à la fois comiques et spirituelles. On prend un grand plaisir à voir évoluer les sentiments des deux protagonistes aussi passionnés l’un que l’autre.

La conclusion a l’avantage d’être différente de tout ce qu’on a pu lire même si, encore une fois, on est surpris de la liberté de ton de l’auteur. Elle nous prépare d’ailleurs à la prochaine histoire que l’on imagine entre Rosalie et le meilleur ami du comte.

La romancière nous l’a promis, les prochains tomes seront plus fouillés et approfondis. S’ils gardent ce souffle hardi et cet humour, on en redemande !

Fiche Technique

Format : semi-poche
Pages : 252
Editeur : J’ai lu
Collection : J’ai Lu pour elle
Sortie : 22 mars 2013
Prix : 8,90 €