SINoAlice : tome 1 – Avis +/-

Éditeur : Kurokawa
de Yoko Taro, Himiko, Jino et Takuto Aoki

Présentation de l’éditeur

« Le début banal, d’une journée banale… »
« Un quotidien banal et moi, qui le suis tout autant… »

Un foyer normal, un lycée normal, des amis normaux. Peut-être même un amour normal également. La vie plate et monotone d’Alice se déroule sans événement notable.

Jusqu’au jour où deux étranges poupées lui posent une question en rêve :
« Quel est ton souhait ? »
« Que désires-tu de ce monde ? »

Le désir d’Alice va déformer son paisible quotidien peu à peu, jusqu’à l’entraîner dans un jeu de la mort avec d’autres filles chargées elles aussi d’un puissant « désir »…

Avis de Hiro

La vie d’Alice n’a rien de notable. D’apparence assez froide et renfermée, la jeune lycéenne s’avère plutôt banale. Sa vie de lycéenne va cependant être bouleversée. Ses désirs vont monter en puissance et cela va déclencher sa participation au jeu des poupées. Pour avoir le pouvoir de refaçonner le monde selon ses désirs, elle va devoir gagner la partie en tuant les autres participantes. Chacune d’entre elle est un personnage de conte de fées.

Alice est perdue lorsqu’elle découvre dans quoi elle a été entraînée. Le choc la paralyse et permet l’introduction des autres jeunes femmes, beaucoup plus expressives, voire enjouées par la situation macabre.

SINoALICE est un peu perturbant. Notre héroïne n’est pas vraiment attachante. Elle a l’air déconnectée de la vie réelle et ne semble être qu’une marionnette au milieu d’un jeu qui la dépasse. Les bases se placent lentement et comme elle, on est un peu spectateur de ce qui se déroule. La lecture donne une impression de ralenti malgré l’action au fil des pages. Cela est d’autant plus accentué par une narration singulière. Sachant que SINoALICE était initialement un jeu mobile, c’est peut-être le passage en version papier qui cause ce ressenti.

Du côté de la mise en scène, on passe d’un manga tranche de vie à un manga où la vie est tranchée par des héroïnes de conte de fées sanguinaires. La première qu’on rencontre, en dehors d’Alice, est le Petit Chaperon rouge. Elle est complètement détraquée, assez frontale, annonçant une suite qui sera, sans aucun doute, très dynamique.

La dessinatrice, Himiko, est talentueuse car certaines actions sont vraiment très réussies. On sent la détermination, la folie, l’absence dans les regards que l’on croise.

Dans ce premier tome, il y a de l’action, des drames et beaucoup de questions posées. La suite sera sûrement plus riche, car le jeu ne fait que commencer. Il va également y avoir des dilemmes, le but étant de tuer les autres. On espère en tout cas que le caractère de notre héroïne va s’épaissir un peu, car les autres participantes attirent déjà plus l’attention, pour moins de présence.


Fiche technique

Format : poche
Pages : 192
Editeur : Kurokawa
Sortie : 13 juillet 2022
Prix : 7,65 €