Rétrospective Cinéma égyptien

La Cinémathèque française propose un cycle de 50 films, sélectionnés avec passion et minutie par l’historienne du cinéma égyptien Magda Wassef, actuelle directrice artistique du Festival international du Caire.

Cinéma riche, passionné et engagé, le septième art égyptien a toujours connu une industrie florissante, il a longtemps été la deuxième source de revenus du pays, après l’industrie du coton.

Allant de pair avec une actualité politique et historique brûlante, dont il dénonce régulièrement les dérives, ou carrément joyeux et déluré avec des comédies populaires ou musicales, le film égyptien n’est jamais anodin.

Aujourd’hui, la liberté d’expression est menacée en Egypte, à cause de la censure ou de coupes abusives, mais le cinéma égyptien n’a pas perdu sa voix et entre en résistance, avec des films tels que Les Femmes du bus 678 de Mohamed Diab, actuellement en salles.

L’autre urgence, comme l’ont souligné le directeur de la Cinémathèque Serge Toubiana et Magda Wassef, est de préserver la patrimoine cinématographique passé. La Cinémathèque française soutient et forme des documentalistes égyptiens dans le but de créer une Cinémathèque égyptienne.

Onirik a eu la chance d’être invité à la soirée inaugurale, en présence de madame la Consule, de monsieur Magdi Mohamed Ali, cinéaste et directeur de l’Egyptian Film Center, de Magda Wassef et de Serge Toubiana.

Le film choisi pour cette soirée particulière, Salama va bien de Niazi Mostafa (1937), est une comédie populaire, égayée par la présence de l’acteur vedette Naguib Al Rihani et illuminée par la beauté diaphane de l’actrice mythique Raqiya Ibrahim.

Malgré des ratés avec la copie et un sous-titrage un peu trop léger, le public a ri de bon coeur aux facéties du héros Salama, portier honnête du plus grand magasin de sa ville, qui se retrouve malgré lui détenteur d’une forte somme d’argent et qui croise le chemin d’un prince…

Le cinéma égyptien est riche d’émotions, d’humour et porteur d’un message d’espoir, à découvrir de toute urgence à la Cinémathèque, jusqu’au 5 août 2012 !