Les morsures de l’ombre – Avis +

Présentation de l’éditeur

Elle est belle, attirante, disponible. Il n’a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent il est seul, dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie ? Sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé de faire durer son plaisir très longtemps. De le frire souffrir lentement. Pourquoi lui ? Dans ce bras de fer rien n’est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince…

Avis de Marnie

Seul élément de comparaison… le fameux et très réussi Misery de Stephen King ! Ne croyez surtout pas, d’une part que ce présent thriller est un copié collé façon infirmière folle immortalisée à l’écran par l’impressionnante Kathy Bates… ou d’autre part, que la comparaison est au désavantage du polar français ! En effet, Karine Giebel part simplement de la même idée toute simple de la confrontation entre tortionnaire et prisonnier malgré lui, pour totalement s’en dissocier en se le rappropriant avec un aplomb qui laisse pantois.

Non seulement l’affrontement étouffant du huis-clos est respecté mais l’enquête en parallèle tient toutes ses promesses de surprises bonnes et mauvaises et de fausses pistes. Nous restons totalement scotchés devant ces bons qui n’en sont pas vraiment et ces méchants qui peuvent aussi bien nous fasciner et nous séduire. Du début jusqu’à la toute dernière ligne, le mot que nous pourrions retenir est frustration… les rapports de force entre Benoît et Lydia qui oscillent suivant leurs confrontations et qui laissent l’un ou l’autre ou les deux sans réponse, l’enquête qui piétine et les réponses peu satisfaisantes, les crimes restés impunis, tout se mêle dans une atmosphère oppressante où la tension atteint déjà sa vitesse de croisière dès la fin du second chapitre.

L’écriture simple, par petites phrases sèches et glaçantes qui tranchent avec le vocabulaire familier, personnel constitue un atout ici, comme pour mieux rythmer comme des battements de coeur cette impitoyable course contre la montre. Karine Giebel maîtrise aussi bien son style que son histoire bien plus astucieuse que ne le laissait prévoir le premier chapitre. Pour ceux qui pensent que seuls les américains ou encore les anglais savent écrire des thrillers, voici un roman qui vous fera changer d’avis. Personne ne sortira indemne… et surtout pas le lecteur. Rien que pour cela, le pari est gagné, le talent, c’est la cerise sur le gâteau !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 299
Editeur : Pocket
Collection : Policier
Sortie : 10 septembre 2009
Prix : 6,50 €