Les Choses – Avis +

Présentation officielle

Conçue par Laurence Bertrand Dorléac, « Les Choses » est une exposition d’auteur proposant une vision nouvelle d’un genre longtemps considéré comme mineur et dont l’intitulé en français n’est pas sans poser question : la nature morte.

La représentation des choses, dont on retrouve des témoignages dès la préhistoire, permet une formidable plongée dans l’histoire. Les artistes ont, en effet, été les premiers à prendre les choses au sérieux. Ils ont reconnu leur présence, les ont rendues vivantes et intéressantes en exaltant leur forme, leur signification, leur pouvoir, leur charme. Ils ont saisi leur faculté à nous faire imaginer, croire, douter, rêver, agir.

L’exposition revisite le genre de la nature morte, dans la perspective de cet éternel dialogue entre les artistes du passé et ceux du présent. À la faveur de l’attachement que nous leur portons, c’est aussi notre relation avec les biens matériels qui est racontée. Des haches préhistoriques au ready-made de Duchamp en passant par Chardin et Manet, toute l’histoire de l’art est revisitée.

Avis de Claire

Dans le cadre de l’exposition Les Choses, une histoire de la nature morte, conçue par l’historienne de l’art Laurence Bertrand Dorléac, le musée accueille sous sa Pyramide Le Pilier des migrants disparus, une œuvre monumentale de l’artiste Barthélémy Toguo. C’est donc la première oeuvre de cette étonnante exposition à laquelle se trouve confronté le visiteur.

Dans un ordre chronologique, nous découvrons des oeuvres surprenantes, toutes ont pour thématique les choses, vaste sujet s’il en est et pourtant tout fait sens. Les choses, quelles qu’elles soient font partie du quotidien de l’humain, depuis des temps immémoriaux, et le nom de leur créateur s’est perdu dans les couloirs du temps. La représentation des objets, les objets eux-mêmes sont-ils de l’art ?

A travers cette exposition audacieuse, qui balaie des siècles de civilisation, la question du beau ne se pose finalement pas, mais c’est plutôt celle de la postérité, cette idée inébranlable et presque désespérée de laisser une trace quelque part dans le temps, peu importe la forme que cela prend. On a ainsi pu voir aussi bien des mosaïques de Pompéi, qu’une « installation » entièrement faite de chewing-gums.

C’est une occasion unique de découvrir à la fois des oeuvres contemporaines, ainsi que d’autres réservées ordinairement à d’autres musées, on pense notamment à La Chambre jaune de Van Gogh, prêtée par le Musée d’Orsay. Autre point fort de l’exposition, la rencontre d’une oeuvre originelle et de son hommage par Matisse confrontées pour la première fois sur le même mur[[Jan Davidsz de Heem, La Desserte (fruits et vaisselle sur une table), 1640 & Henri Matisse, Nature morte d’après « La Desserte » de Davidsz de Heem, 1915]].

Fiche technique

Adresse : Musée du Louvre, rue de Rivoli, 75001 Paris

Horaires : 9h-18h, nocturne mercredis et vendredis jusqu’à 21h45, fermé le mardi

Tarifs : 17 €, gratuit jusqu’à 26 ans