Largo Winch, tome 4 : La Forteresse de Makiling – Avis +/-

Entre les pygmées Négritos et Panays, les Bataks polyandres, les Igorots anthropophages, les Kalingas chasseurs de têtes, les Bontocs, les Ifuagos, les Apayaos, les Ibalois, les Kankanays, les Tirurays, les Bagobos, les Mandayas, les Maranos, les Minguindanaos, les Tagbanuas, les Suluds et autres Orang-lauts, sans parler de quelques 300 000 Chinois, cette mosaïque de 7107 îles qui ne dispose que d’une voix à l’O.N.U. s’éclate en 84 ethnies différentes utilisant 55 langues de bases et 142 dialectes.

De quoi laisser rêveurs Flamands, Wallons et autre Gaéliques autonomistes d’Europe occidentale.

Largo Winch, héritier du groupe W, laisse en plan ses milliards de dollars et son conseil d’administration pour plonger en enfer. Son ami Simon lui ayant envoyé un appel au secours des Philippines il se rend sur place, d’autant plus que cette recherche lui donne l’occasion de retrouver la trace de son ami Kaplan ayant disparu lors de la confrontation de Largo Winch avec la Cyclope [[cf. tome 2]]. Coincé entre les militaires préparant un coup d’Etat et les guérilleros Moros musulmans Largo s’efforce de trouver un appui qui l’oblige vite à vendre son âme.

Ce thriller dans un milieu exotique s’appuie sur deux facettes de la mentalité de Jean Van Hamme. L’Eros est présent grâce aux nombreuses scènes chaudes, quant au Thanatos il est omniprésent dans cette atmosphère de violence. Il se manifeste également là où on ne l’attend pas. Ainsi les deux amis trouvent refuge dans un couvent rempli de religieuses. Ceci constitue le fantasme absolu de Simon. Cela pourrait être le paradis, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il se trouve en fait dans une léproserie.

Fiche Technique

Illustration : Anne-Claire Payet
Editeur : Milady
Sortie : décembre 2008
Prix : 6 euros
Réédition, poche, 354 pages