La malédiction des Montfort – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

D’une extraordinaire beauté, lady Holly de Chastel ressent le désir qu’elle inspire aux hommes comme un véritable fardeau. Ses innombrables soupirants l’exaspèrent et elle écarte toute demande en mariage en prétendant être affligée de tares rédhibitoires. A bout de patience, son père se résout à organiser un tournoi, dont elle devra épouser le vainqueur. Holly ne peut que se plier à la volonté paternelle mais, le jour de la compétition, elle se présente sous un déguisement qui la rend hideuse. Pour sir Austyn de Montfort, qui défait tous ses rivaux, une femme trop belle est forcément fatale. Remporter la main d’un laideron ne le rebute pas. En outre, la dot énorme de son épouse va lui permettre de remédier au délabrement de son château du pays de Galles. Et puis, nul besoin d’une beauté pour assurer sa descendance ! Quoiqu’il serait plus agréable d’avoir dans son lit une beauté plutôt que cette horrible guenon.

Avis de Marnie

Teresa Medeiros fait partie de ces auteurs de romances qui jouent sur le divertissement destiné aux lectrices qui souhaitent s’échapper du quotidien en lisant des petits contes de fées, à peine plus élaborés que les histoires écrites par Barbara Cartland. La malédiction des Montfort hésite entre farce et drame et ne choisit pas vraiment son camp, ce qui donne un récit un peu bizarre avec ruptures de ton déconcertantes.

Le résumé de l’histoire nous permet de comprendre où nous nous situons. Une fée a lancé une malédiction sur les Montfort, qui depuis des siècles tuent leurs épouses, fous de jalousie. L’actuel héritier, un superbe mâle, cache sa beauté derrière une barbe pour éviter que l’on tombe amoureux de lui et cherche une épouse qu’il est ravi de trouver laide, ainsi il ne pourra pas l’aimer. De son côté, Holly, riche héritière se sait être la plus belle fille du royaume, elle va s’enlaidir pour échapper à un mariage forcé voulant être aimée pour elle-même. La moralité de l’histoire étant : il faut voir la beauté au-delà de l’apparence… sauf que les deux amoureux réalisent qu’ils s’aiment quand ils voient leur vrai physique !

Nous pouvons affirmer que Teresa Medeiros n’est pas un mauvais écrivain. Elle possède un style alerte, des dialogues qui peuvent même se révéler amusant, une certaine fluidité du récit. Elle vise les péripéties, l’action, oubliant totalement de situer un contexte crédible ou non. Cela se passe au Moyen-Age mais cela pourrait avoir lieu à n’importe quelle époque. C’est bourré d’incohérences… Nous sommes dans une sorte de conte de fées ludique alors qu’importe la description de vêtements, de décors ou autre détails. En fait, cet auteur est une sorte de Julie Garwood du pauvre. On doit s’amuser en lisant et oublier nos soucis avec deux héros qui courent beaucoup, se chamaillent et font l’amour, le reste est accessoire.

Pour ma part, le propos est si léger que je me suis ennuyée assez rapidement. Les héros ne sont pas spécialement attachants. Entre une gamine coléreuse qui tape du pied en soupirant qu’elle est trop belle, et un homme qui quand il est en colère l’enferme des semaines dans un donjon… cela m’a semblé assez vain et stupide ! Ils ne parlent que de l’apparence, la beauté ou la laideur, aucune introspection ne vient enrichir ou approfondir quelque peu cette histoire.

Au final, pour les amateurs de romances historiques gentillettes… ou à l’eau de rose, mais alors très très rose !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 344
Editeur : J’ai lu
Collection : Aventures & Passions
Sortie : 13 octobre 2008
Prix : 6,50 €