La Mort de Staline, 1 : Agonie – Avis +/-

– Il n’est pas ivre… il a fait une attaque ! Va chercher le chef de la garde, va !

Lorsqu’un chef d’État a un malaise, on appelle en général un médecin. Mais lorsqu’il s’agit de Staline ceux qui doivent appeler le médecin ont quelques problèmes :

– Staline a lui-même fait arrêter, déporter ou exécuter tous les meilleurs patriciens de l’hôpital du Kremlin
– Staline va mourir et les médecins ne le sauveront pas
– Ceux qui auront désigné les médecins seront suspects de l’avoir assassiné

Dilemme, le seul qui sourit est un dénommé Beria[[le chef du NKVD (qui prit par la suite le nom de KGB)]]. Mais la solution existe ! Voici un respirateur artificiel ultramoderne venu d’Amérique. Branché en 110 volts il devrait…euh 110 ? Bien entendu, n’est-il pas américain? Ah…

Cette reconstitution historique des dernières heures du Stalinisme nous plonge dans un univers cauchemardesque, où la paranoïa ambiante s’agrémente de leçons pour la survie. Ainsi la possibilité d’un séjour au goulag est envisagée avec fatalisme, tandis que sont évoqués des conseils précieux, du genre  » Ne pas aller uriner dans un champ de mines. »

Soudainement Beria s’inquiète, Staline va mieux. Aïe.

Fiche Technique

Scénario : Fabien Nury
Dessin : Thierry Robin
Couleurs : Lorien Aureyre
Edition : Dargaud
Sortie : octobre 2010
Prix : 13,50 euros
Inédit, grand format, 60 pages couleurs