Le briseur d’âmes – Avis +

Présentation officielle

Un psychopathe sévit dans les environs de Berlin. Lorsque la police retrouve ses victimes, ces dernières sont vivantes, n’ont subi aucun sévice, mais se trouvent prostrées dans un état végétatif, psychologiquement anéanties, comme privées de conscience…

D’où le surnom que lui a donné la presse : le briseur d’âmes. Quelles tortures mentales a-t-il infligé à ses proies ? Et pourquoi laisse-t-il dans leur main une phrase énigmatique ?

Caspar, un amnésique d’une quarantaine d’années interné dans une clinique psychiatrique de luxe, n’aurait jamais imaginé croiser le chemin du psychopathe.

Et pourtant, en cette veille de Noël, alors qu’au-dehors une tempête de neige fait rage, lui, le personnel médical et quelques patients se retrouvent enfermés dans la clinique, coupés du monde… avec le briseur d’âmes. Et, cette fois, il tue !

Comme dans ses précédents romans, Sebastian Fitzek s’appuie sur un scénario machiavélique pour jouer avec les nerfs de ses lecteurs et leur offrir un finale inattendu.

L’avis d’Artemis

Les chapitres sont un décompte chronologique « avant la Peur ». Cela suffit à mettre le lecteur dans un état de tension, se demandant avec angoisse où cela va le mener. Car dès le début, le ton est donné : la première victime est découverte, et l’arme employée est l’hypnose. L’arme est psychologique, la souffrance de la victime dévastatrice.

Mais reprenons le roman depuis le début. Il s’agit d’un récit enchâssé (« Bien plus tard, de nombreuses années après la Peur« , nous dit le narrateur) où un professeur mène une expérience avec six étudiants, dans laquelle ces derniers ont accès au dossier médical du « briseur d’âmes ». C’est ce dossier qui est ensuite porté aux yeux du lecteur, comme si celui-ci était un des participants au protocole, l’impliquant dans l’histoire.

Caspar, le personnage principal, est amnésique. Il ne se souvient ni de son nom, ni de son passé. Comme lui dit le Dr Sophia Dorn, la psychiatre qui s’occupe de lui : « tout ce qui vous définit sur le plan émotionnel, donc tout ce qui constitue votre personnalité, a malheureusement disparu. »

Quelques flashs impliquant une enfant en détresse ne cessent de lui revenir, cependant. Mais est-ce sa propre fille ? ou simplement des angoisses qui se traduisent par ces rêves étranges ?

Il faut dire que ce lieu est propice aux angoisses en cet hiver glacial : la clinique où Caspar est soigné, et qui est consacrée au traitement des troubles psychosomatiques, est située sur la colline de Teufelsberg près de Berlin, au milieu des bois.

Cet isolement géographique est renforcé par la tempête de neige qui fait rage et qui crée, cette nuit-là, un huis-clos oppressant. Les communications sont coupées, impossible d’échapper au destin qui attend les patients et le personnel de la clinique. Le briseur d’âme est parmi eux. L’un d’entre eux. Et la violence va se déchaîner. Mais qui ? Comment lui échapper ? A qui faire confiance ?

Ce thriller psychologique remplit son contrat : il tient en haleine le lecteur, le glace d’effroi, lui donne la sensation d’étouffer et de ne pouvoir échapper à cette atmosphère, et le destin inéluctable de ses occupants qui sont un à un attaqués. Un auteur à suivre !

Fiche technique

Format : broché
Pages : 300
Editeur : L’Archipel
Collection : Suspense
Sortie : 7 mars 2012
Prix : 20,30 €