Dans les années 1990, un petit garçon vit au Burundi avec son père, un entrepreneur français, sa mère rwandaise et sa petite soeur. Il passe son temps à faire les quatre cents coups avec ses copains de classe jusqu’à ce que la guerre civile éclate mettant une fin à l’innocence de son enfance.
Avis de Valérie
C’est en regardant une carte de l’Afrique qu’on réalise à quel point
Pour le contexte, en avril 1994, l’attentat touchant les dirigeants du Rwanda et du Burundi met le feu aux poudres d’une situation déjà problématique. En effet, un découpage géographique a arbitrairement rassemblé deux ethnies qui ont cohabité avec difficulté au fur et à mesure du temps. La classe dirigeante, les Tutsis, est en sous-nombre (moins de 20 % de la population) tandis que les masses laborieuses (les Hutus) sont souvent malmenées.
Il suffit d’une étincelle pour que les affrontements deviennent une guerre civile terrible, 800 000 personnes ont été assassinées à cause d’une simple appartenance à un peuple, à coups de machette. Cette violence
Gabriel et Anna sont les enfants d’un Français Michel et d’une Rwandaise Yvonne, ils vivent au Burundi, pays voisin du Rwanda. Le papa travaille dans la construction et si la mère semble malheureuse dans le couple et a du mal avec ses enfants, ces derniers sont heureux de vivre…
Au fur et à mesure que la situation politique se dégrade, les tensions se font sentir à l’école, dans la ville, mais également à la maison où les divers employés de la famille deviennent méfiants. Puis, Yvonne va tenter le voyage au Rwanda bien que les massacres contre les Tutsis rendent le voyage très
Petit pays, c’est d’abord un drame familial, et c’est ce qui en fait un récit poignant. Les différents acteurs, surtout Jean-Paul Rouve, créent un vrai environnement qui permet au spectateur de s’immerger dans le récit. Au milieu du film, les conséquences de la guerre civile vont de plus en plus se faire présentes au cœur du foyer, puis ne vont plus pouvoir être ignorées.
Les spectateurs sensibles seront rassurés de savoir que malgré la dureté du propos, l’œil de l’enfant amoindrit l’horreur, sans pour autant enlever toute la férocité de l’être humain. La poésie de l’auteur du roman, Gaël Faye, transparaît en filigrane sans prendre le pas sur l’histoire humaine.
Cette belle chronique n’a pas pu bénéficier d’une vraie sortie cinéma cet été, en cause la situation sanitaire, n’hésitez pas à la découvrir grâce à la sortie du DVD.
Fiche technique
Durée : 108 minutes
Sortie : 6 janvier 2021
Avec Jean-Paul Rouve, Djibril Vancoppenolle, Dayla De Medina, Isabelle Kabano, Tao Monladja
Studio : Pathé
Prix : 19,99 €
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs