Blake et Mortimer, tome 18 : Le Sanctuaire de Gondwana – Avis +/-

– Nous allons peut-être pouvoir découvrir qu’il y a eu des hommes sur Terre avant même l’apparition des dinosaures !

350 millions d’années. C’est la datation qui a été fournie pour l’étrange pierre gravée que le professeur Mortimer a ramenée de son aventure en Antarctique [[cf. le tome 17 Les Sarcophages du 6e continent]]. Cet artefact contenait un mélange d’or et de diamant. Tout indique une manipulation sinon humaine, du moins intelligente. De plus les inscriptions en forme de spirale correspondent à la découverte d’un explorateur allemand dans la région du Tanganika. C’est donc vers ce lieu que le scientifique se dirige, accompagné pour l’occasion de son ancien amour de jeunesse Sarah Summertownes et de l’ancienne soviétique Nastassia Wardynska (cf. « La Machination Voronov »). La recherche de la civilisation disparue s’ajoute à plusieurs intrigues.

Ainsi le professeur Mortimer est filé par un étrange individu qui se dissimule sous un déguisement. Orlik ? Ne serait-ce pas trop simple ?

Accessoirement nous remarquerons que Sarah Summertownes essaie visiblement d’éviter que Mortimer ne rencontre l’une de ses visiteuses. Peut-être une de ses parentes ? Nous aurons l’occasion d’apercevoir cette jeune femme… rousse. Pas de conclusion hâtive ! Rien ne prouve que la jeune femme soit la fille de Lady Summertownes, ni qu’elle ne soit pas une enfant légitime. Quant au fait que sa couleur de cheveux corresponde à celle du professeur Mortimer il ne peut s’agir que d’une coïncidence.

Ne nous attardons pas sur certaines pratiques indignes d’un citoyen britannique et qui ne peuvent avoir cours que chez les peuplades situées de l’autre côté du Channel ! [[ceci dit les deux auteurs appartenant à l’ethnie francophone, il est fort probable qu’ils nous procurent quelques éclaircissements lors des prochains tomes]]

Revenons à l’intrigue principale. Certes, on pourrait s’étonner qu’aucun des scientifiques n’envisage la possibilité d’un voyage temporel pour expliquer la présence d’un objet manufacturé à une époque si reculée. D’autant que Blake et Mortimer y avaient déjà été confrontés dans des aventures précédentes. Cependant, l’essentiel de la narration se poursuit jusqu’à ce que nous assistions à un total renversement de situation pour lequel le scénariste avait habilement semé des indices.

La poursuite des aventures des héros d’Edgar P. Jacobs est entre de bonnes mains.

Fiche Technique

Scénario : Yves Sente
Dessin : André Juillard
Couleurs : Madeleine DeMille
Editeur : Dargaud
Collection : Blake & Mortimer
Sortie : avril 2008
Prix : 14 euros
Inedit, grand format, 56 pages couleurs