Killer focus – Avis +/-

Résumé de l’éditeur

When the line between crime and justice blurs…

Her trust in her protectors shattered, Taylor Jones strikes out on her own to find out why someone powerful enough to circumvent the Witness Security Program wants her dead.

She was almost enjoying her quiet new life with a nice, normal guy courtesy of a new identity in WitSec. Then her next-door neighbor turned up dead, a stray bullet barely missed her, and the former FBI agent knew she was right in the crosshairs.

She discovers a chilling connection between the South American cocaine trade, terrorism and, amazingly, a secretive cabal that began with the fall of Nazi Germany…and whose influence reaches all the way to the White House.

But even more frightening, she suspects her nice, normal guy may be at the center of it all.

Avis de Callixta

Fiona Brand appartient à la riche école néo-zélandaise d’auteurs de romance et publie depuis quelques années des romantic suspenses qui sont aussi des military romances [[NdR : sous-genre ayant pour héros des militaires)]] avec des héros forts exerçant toujours des métiers liés à la défense ou aux services secrets. Elle avait ainsi écrit une série il y a quelques temps qui présentait de nombreuses qualités. Elle poursuit dans cette veine avec une trilogie organisée autour d’une sombre intrigue d’un groupe de nazis réfugiés en Amérique latine. C’est sans doute un sujet à la mode puisque Cindy Gerard avait sorti à peu près au même moment une histoire sur un thème très proche.

Killer focus est le deuxième tome de la trilogie et met en scène une amie de l’héroïne précédente, Rina. Cette fois, c’est une agent du FBI, Taylor Jones qui va mener l’histoire. Cette jeune femme a déjà participé à l’intrigue précédente et a eu affaire au terrible Alex Lopez, criminel de haut vol mouillé dans de nombreuses malversations. Il est également lié d’une manière assez obscure au groupe de nazis et de leurs descendants dont il est question sur les trois livres.

Difficile de résumer une intrigue d’une grande complexité et dans laquelle il faut vraiment se plonger pour la suivre. Le prologue nous plonge en 1984 lors de l’élimination de militaires américains à la recherche d’un bateau coulé par des nazis et qui abritaient un groupe d’enfants surdoués et un cahier répertoriant les déportations dont est responsable un Nazi nommé Reichmann. Personne ne sait ce que sont de devenus les enfants ni le cahier. Puis le premier chapitre nous entraîne dans les problèmes personnels et professionnels de Taylor encore mal remise de l’enlévement dont elle a été victime et est toujours directement menacée. Elle est poursuivie par un tueur professionnel sans bien savoir pourquoi. En fait, elle a fait le lien entre Alex Lopez et le cahier de Reichmann sans en mesurer l’importance. Puis intervient le héros, fils d’un des militaires morts en 1984, agent de la CIA, Steve Fischer. Tous ces fils vont être alternativement tirés et l’histoire est extrêmement complexe. Peut être un peu trop. Les personnages sortent de partout, ont tous des attitudes doubles et quand on croît avoir trouvé une piste, elle se révèle être une impasse. C’est bien de promener le lecteur et de le surprendre mais faut-il l’égarer en chemin ? J’en doute !

Deux autres éléments m’ont également gênés. Les coïncidences heureuses sont légion. Entre le père de Taylor qui réapparaît après « une mort » de plus de vingt ans et les tireurs à gages les plus maladroits de la terre, il y a aussi les services du FBI noyautés par les taupes nazies (il y en a plusieurs, et oui, une vraie taupinière !) ou encore Taylor qui tombe sur le type qu’elle recherche après cinq minutes dans une ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants… Bref, cela fait vraiment beaucoup. Et puis la grande déception du livre demeure le fait que les deux héros se croisent au plus pendant cent pages dans un livre qui en compte quatre cents. Dans un premier temps, Taylor ignore l’existence de Steve puis ils se croisent et tombent amoureux, couchent ensemble puis Taylor repart, seule, et Steve réapparaît tardivement (toujours au bon moment, il est fort Steve !). On ne s’attend pas toujours à trouver de longues déclarations ni de longues digressions sur les sentiments des héros. Je dirais même que j’ai lu des livres excellents où rien ne se disait, tout se devinait. C’est un art difficile que Fiona Brand ne maîtrise pas. Les deux héros se croisent, Taylor se dit que finalement elle a envie de lui et dans un flash-back de deux lignes, nous apprenons qu’ils se sont vus plusieurs fois auparavant et que Taylor a appris à l’apprécier. De Steve, nous ne saurons jamais ce qui s’est passé ni quand. Pour certains héros, c’est un plus qui rend le personnage mystérieux, renforce son côté indestructible mais là, cela fait juste bâclé. En gros, c’est raté.vDommage parce que Steve promet beaucoup. Il est professionnel, glacial, hyper doué et sexy.

On finit le livre en ayant l’impression d’avoir lu un hybride entre un livre d’espionnage montrant beaucoup d’actions et des complots compliqués d’anciens nazis qui font encore des méchants convenables et un romantic suspense qui aurait un peu oublié de ménager la romance. On ne s’ennuie pas, on se régale de quelques scènes très bien trouvées et avec une réelle intensité entre les héros ou lors de la vie mouvementée de Taylor. Mais cela reste un mélange peu harmonieux comme si les différents éléments de la mayonnaise n’avaient pas pris.

Un troisième tome sort en mai et clôt la série. Il s’intéresse à Marc Bayard, chef du service de Taylor au FBI. Il a été très peu présent lors de ce tome et devra sans doute continuer à chercher Alex Lopez. L’intrigue est loin d’être arrivée à son terme dans ce tome.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 400
Editeur : Mira Books
Sortie : 1 décembre 2007
Langue : anglais
Prix : épuisé, en vente sur les sites d’occasion.