Rosemary’s baby – Avis +

Synopsis

New York.

Guy et Rosemary Woodhouse emménagent dans l’un des sombres appartements d’un immeuble à la stabilité bien précaire. Selon la rumeur, le lieu serait maudit.

Dès leur installation, Minnie et Roman Castevet, leurs charmants voisins originaires d’une sombre région d’Europe Centrale, leur offre un accueil chaleureux.

Guy Woodhouse est acteur et prêt à tout pour sa carrière professionnelle.

Avis de Cécilia

Le film installe le spectateur dans une réalité sans faille : le jeune couple discute du prix du kilo de tomates, regarde la télévision et lit le Times. Mais, peu à peu, l’ambiance devient malsaine, lourde, pesante et tourne au malaise.

Rosemary Woodhouse est enceinte. Dès cet instant, tout part en vrille. Serait-ce ses hormones qui lui joueraient des tours ? Est-elle victime d’hallucinations ? Ou proie involontaire de malversations occultes ? Que se passe-t-il derrière les murs de ses voisins si adorables et pourtant si envahissants que son époux semble pourtant apprécier ?

Doucement, très doucement, le cinéphile sombre avec Rosemary. Il ne sait plus où donner de la tête. À l’instar de cette malheureuse héroïne prise au piège diabolique que les instances démoniaques supérieures lui ont tendu.

Personnage important, l’immeuble où s’agite tout ce petit monde, îlot démoniaque au milieu d’une ville démesurée et tentaculaire, étouffe Rosemary et accentue l’angoisse. Le huis clos presque total où s’est enfermé le jeune couple alourdit l’effet oppressant.

Les faits

Ruth Gordon a obtenu l’orcar du meilleur second rôle pour sa prestation dans le rôle de la charmante voisine de Rosemary.

« Shit !» est prononcé pour la première fois dans un film américain.

Le Dakota Building, à l’angle de la 72e Rue et de Central Park West, sert de décor principal au film. Il s’agissait de montrer à l’écran la description de l’écrivain Ira Levin dans son roman : « une monstrueuse bâtisse éléphantesque et victorienne où s’imbrique une quantité d’appartements très hauts de plafond. » Situé à la limite de l’Upper West Side, avec ses fenêtres donnant sur Central Park, l’immeuble baroque – avec des gargouilles – est resté célèbre à cause du film, des orchidées que le comédien Boris Karloff cultivait au dernier étage et de l’assassinat de John Lennon devant son entrée.

Fiche technique

Genre : Fantastique

Nationalité : Américaine

Réalisation et scénario d’après le roman d’horreur éponyme écrit par Ira Levin publié en 1967 : Roman Polanski

Casting : Mia Farrow, John Cassavetes, Ruth Gordon et Sidney Blackmer

Durée : 134 minutes

Année de production : 1968