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Présentation officielle

<img21823|left>En vacances dans les tropiques, une famille s’arrête pour quelques heures sur un atoll isolé où ils découvrent avec effroi que leur vieillissement y est drastiquement accéléré et que leur vie entière va se retrouver réduite à cette ultime journée.

Avis de Claire

C’est avec son troisième film, Sixième sens (1999) que M. Night Shyamalan avait séduit la planète entière. Depuis lors, on redécouvre ses premiers long-métrages, et l’on guette fébrilement la sortie du dernier en date. Après Glass, qu’on avait adoré, on avoue être resté sans voix devant ce nouvel opus, adapté du roman Château de Sable de Pierre Oscar Levy et Frederik Peeters (2010), qui avait enthousiasmé le réalisateur.<img21822|right>

Dès les premières images -paradisiaques-, on sent le malaise, et surtout les effets de manche du réalisateur qui appuie bien fort sur la thématique centrale du film, le temps qui passe. Ou encore plus vicieusement, le temps qu’il nous reste, car qu’est-ce que la vie sinon un temps limité qui nous rapproche inexorablement de la mort, en passant par la case vieillesse (au mieux) et la case maladie (au pire) et autres joyeusetés ?

Une famille en apparence unie arrive sur une île de carte postale pour un séjour détente. L’accueil est individuel, le personnel est prévenant (un peu trop, on le comprend assez vite). Ce séjour est pour le couple le moment de faire le point, de tourner une page dans un lieu neutre. Dès le lendemain, la <img21825|left>famille se voit proposer une sortie VIP, dans une plage privée, en dehors du circuit touristique. Le site est incomparable, toutefois d’autres touristes ont aussi été conviés.

D’abord un peu vexée d’avoir été privée de l’exclusivité de la plage, la famille sympathise avec les autres arrivants. Mais au fur et à mesure que la journée s’écoule, des événements bizarres se succèdent, provoquant peu à peu une vague de terreur parmi les touristes. Pour l’ambiance, on pense inévitablement au classique d’Agatha Christie, And then there were none (que l’on a longtemps connu sous le titre de Dix petits nègres).

Cependant le film va bien plus loin, distillant à petites gouttes une ambiance malsaine, que l’on s’est amusé à observer dès les premières minutes, car avec un réalisateur tel que M. Night Shyamalan, on ne peut s’empêcher de se dire que chaque détail compte, et on a raison. <img21824|right>Tout participe à rendre le lieu anxiogène, espace d’enfermement extérieur qui semble rapetisser au fur et à mesure que monte l’angoisse, galvanisée par la musique insistante de Trevor Gureckis, pas toujours subtile.

Malheureusement, on l’a dit plus haut, le réalisateur use et abuse de grosses ficelles, qui privent le spectateur de l’effet de surprise. On voit très clairement où il veut nous emmener, quand il va nous y emmener, et ce qu’il a à nous dire. Il n’hésite pas à lorgner du côté du style grand-guignolesque, dans une mise en scène qui assume clairement son côté décomplexé, mais qui peine malheureusement à convaincre totalement. Dommage.

Fiche technique

Sortie : 21 juillet 2021

Durée : 103 minutes

Avec : Gael Garcia Bernal, Vicky Krieps, Rufus Sewell, Ken Leung, Nikki Amuka-Bird, Abbaye Lee, Aaron Pierre, Alex Wolff, Embeth Davidtz, Eliza Scanlen, Emun Elliott, Kathleen Chalfant, Thomasin McKenzie

Genre : horreur