La Dernière valse – Avis +

Editeur : J’ai lu

roman de Mary Balogh

Présentation de l’éditeur

Bien à contrecoeur, Gerard Percy retourne à Thornwood Hall, le domaine dont il est désormais le maître. Il n’a gardé que de mauvais souvenirs de ce lieu. Et surtout, il y retrouve Christina, qui, dix ans plus tôt, a sacrifié leur amour sur l’autel de l’ambition.

Aujourd’hui, elle est veuve et totalement dépendante du bon vouloir de Gerard, qui, entre-temps, a fait fortune au Canada. Belle revanche pour celui qu’elle a humilié jadis ! Cynique, il lui demande en prime de tenir le rôle d’hôtesse au bal de Noël durant lequel il compte choisir sa future femme.

Pourquoi l’épargnerait-il ? Il la méprise.Si seulement elle n’était pas si digne… si émouvante… et si belle !

Avis de Valérie

On connaît bien maintenant l’auteur d’origine anglaise Mary Balogh qui excelle dans les romances historiques de type Régence. Sa particularité est de ciseler des textes sans un mot de trop, sa connaissance parfaite de son contexte historique, et son analyse des émotions humaines juste et subtile. Cela donne des titres légers mais profonds qui font toujours mouche.

La nouvelle collection Regency permet de publier des textes plus matures dont les personnages sont plus ‘Anglais’, moins cadrés selon les codes récents du genre (le ténébreux duc, sexy en diable, subjugue une jeune femme très en avance sociologiquement sur son époque, féministe avant l’heure). Outre que cela est particulièrement rafraîchissant, on découvre des pépites incroyables qui par-delà les siècles nous interpellent.

Gerard Percy vient d’hériter d’un comté, seul héritier de son oncle puisque ses deux cousins sont décédés en laissant aucun héritier mâle. Mais Gerard avait quitté la perfide Albion pour faire fortune au Canada où il se servait de la distance pour également oublier son amour de jeunesse, Christina. Ironiquement, la jeune fille avait choisi la stabilité et la richesse en épousant l’héritier putatif, au détriment de la passion et l’amour que pouvait apporter Percy.

Christina est maintenant veuve, lorsque Gerard arrive sur ces terres pour organiser les fêtes de Noel, avec l’idée d’ensuite repartir vers le nouveau monde, il espère trouver une jeune femme repentante, qui se rend compte de l’erreur qu’elle a commise en le délaissant. Mais ce qu’il trouve est bien pire.

Ni Christina, ni sa tante Hannah, ni sa jeune cousine Margaret et ni les deux filles de Christina ne semblent vivantes. Austères au possible, toujours sur la réserve, elles suivent le pas de la comtesse en titre, Christina, qui voit tout comme l’expression de la débauche ou les conséquences du péché. Gerard a invité de nombreux amis et connaissances et comptait trouver une épouse, ce Noël doit être parfait… Il veut un bal, il veut des soirées jeux, il veut des pique-niques, tout ce qui semble avoir été interdits par feu l’époux de son ex-fiancée…

Cette magnifique histoire s’épanouit sous nos yeux. Il y est question d’anciennes flammes, des règles de la noblesse et de la société d’alors, de renaissance, d’amour et de douleurs, et également de résilience. C’est aussi un roman de Noël où ce qui fait l’essence de cette célébration est magnifié avec beaucoup de tendresse.

Malgré un sujet plus sérieux, cette lecture est un enchantement, une idée des fêtes de fin d’année qui nous ravit !

Fiche technique

Format : poche
Pages‏ : ‎288
Éditeur‏ : ‎J’ai lu
Sortie : 3 novembre 2021
Collection : Regency
Prix : 6,50 €