A Vif – Avis +

Editeur : Pocket

roman de René Manzor

Présentation de l’éditeur

Des meurtres en série. Un village qui se tait. Une enquête qui rend fou.
Une jeune fille sacrifiée sur un bûcher… Au village de Gévaugnac, les esprits sont à vif. Quel cerveau malade peut avoir conçu une pareille horreur ? Dépêchée par le SRPJ de Toulouse, la capitaine Julie Fraysse voit ses vacances repoussées.

De toute évidence, l’Immoleur est de retour. Un tueur dont la traque éperdue, deux ans plus tôt, a valu à l’ex-capitaine Novak Marrec un internement en hôpital psychiatrique. Forcée par sa hiérarchie à collaborer avec un flic dont le psychisme est perturbé par des troubles obsessionnels délirants, Julie conservera-t-elle son objectivité ? Comment découvrir la vérité quand votre propre esprit joue contre vous ?

Avis de Thérèse

Gévaugnac, petit village près de Toulouse. La jeune Maylis, treize ans, sort discrètement de la maison familiale au milieu de la nuit pour un mystérieux rendez-vous… et devient la nouvelle victime de l’Immoleur, brûlée vive sur un bûcher.

Apparemment, le tueur en série qui immole de très jeunes filles vient de reprendre son activité après une pause de deux ans. L’enquête est confiée à la capitaine Julie Fraysse, au moment où elle s’apprêtait à partir en vacances avec ses deux fils.

Deux ans plus tôt, Marrec Novak, le policier chargé de l’affaire, avait développé des troubles obsessionnels délirants, l’empêchant par moments de faire la différence entre ce qu’il imagine et la réalité, il est depuis interné volontairement dans un hôpital psychiatrique. C’est pourtant bien avec lui que la hiérarchie de Julie Fraysse va lui imposer de faire équipe pour reprendre cette enquête que personne ne connaît mieux que lui. Elle va devoir travailler avec Novak, même s’il n’est pas toujours facile à gérer.

René Manzor a su mettre en avant dans ce roman, au-delà des victimes et des policiers, le ressenti des proches des victimes, déchirés entre le deuil impossible d’un enfant, le désir de vengeance, le harcèlement des journalistes, le sentiment d’injustice, la colère contre la police pour n’avoir pas su trouver le coupable deux ans plus tôt.

L’auteur multiplie les fausses pistes, aussi bien du côté du criminel que de celui des enquêteurs, dans ce roman efficace et très visuel (René Manzor est également réalisateur et scénariste). Il nous emporte dans un récit rythmé, sous tension permanente, avec des personnages bien construits et attachants.

Mais René Manzor est peut-être plus machiavélique que les criminels sortis de son imagination : avec un enquêteur parfois incapable faire la différence entre la réalité et son imaginaire, il peut à loisir construire, déconstruire et reconstruire l’enquête ! Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui ne l’est pas ?

Amusant petit clin d’œil de René Manzor à quelques confrères auteurs de polars : le médecin légiste s’appelle Pat Bauwen. Et si vous vous amusez à répéter très vite « Novak Marrec », vous finirez par entendre le nom d’un autre auteur !

Excellent polar à la lecture addictive jusqu’au dénouement final (peut-être un tout petit peu trop rapide ?).

Fiche technique

Format : poche
‏Pages : 427
Éditeur ‏: ‎Pocket
Sortie : 14 avril 2022
Prix : 7,95 €