Le roman d’un pianiste, l’impatience de vivre – Avis +

Présentation de l’éditeur

« La musique est entrée dans ma vie presque par hasard. » C’est avec ces mots simples que Mikhaïl Rudy, pianiste d’origine russe célèbre dans le monde entier, commence son incroyable récit – à la fois haletant roman policier et conte initiatique -, où l’art et la vie se confondent.

Mikhaïl Rudy nous entraîne dans un tourbillon de sentiments et de situations extrêmes. Sa première expérience avec la musique dans un souterrain en ruine, son adolescence dans le quartier chaud d’une ville ouvrière du sud de l’Ukraine entouré de bandes rivales qui se battent au couteau, sa résistance aux agents du KGB à Moscou, son succès au Concours Marguerite Long à Paris, l’asile politique demandé à la France dans des circonstances dramatiques, ses quêtes spirituelles dans les monastères orthodoxes ou dans l’Himalaya, ses réflexions artistiques, ou encore ses rencontres avec les plus grandes personnalités – Rostropovitch, Noureev, Karajan, Messiaen, Chagall -, font de ce livre une véritable symphonie à la gloire de la vie.

Le regard de Mikhaïl Rudy est celui d’un poète, tendre et ardent, espiègle et tragique. Autodidacte, ayant appris le français en lisant Diderot et Proust, il écrit depuis toujours. Pour lui, la littérature est aussi importante que la musique. Avec ce premier livre, il signe une œuvre étonnamment riche et intense.

Avis d’Enora

Le roman d’un pianiste, livre écrit directement en français, est l’autobiographie de Mikhaïl Rudy, dans laquelle il nous livre le pan de sa vie lié à son pays d’origine, la Russie et à la musique. Il n’avait que cinq ans et vivait clandestinement en Ukraine, quand grâce à un voisin violoniste, il croise la musique pour la première fois. Cette rencontre qui conditionnera sa vie est un des miracles qui ponctueront son existence en alternance avec les drames.

C’est à seize ans, quand il rentre au conservatoire de Moscou qu’il découvrira l’histoire de son pays à travers les livres interdits. Il dévore Le pavillon des cancéreux de Soljenitsyne en une nuit et enchaine avec Nabokov, Brodsky, Harms, Proust. Il commence par recopier les livres à la main puis les photographie et se constitue ainsi une véritable bibliothèque. Rebelle, il résiste aux pressions du KGB. En 1976, lors d’un concert à Paris, il demande l’asile politique. Déchiré il sait qu’il se condamne à ne plus aller dans « ce pays familier jusqu’aux sanglots » mais le régime l’étouffe, sa façon de voir le monde est trop personnelle, trop singulière pour qu’il puisse s’y épanouir. S’ensuivront d’innombreux voyages à travers le monde et des rencontres qui marqueront sa vie comme celles de Chagall, Noureev, Rostropovitch aussi, dont la sagesse et spiritualité le marque : « Tu vois, Micha, j’ai pardonné à tout le monde, même à ceux qui m’ont fait le plus grand mal. Il faut pardonner »

Ce livre est son « roman russe », un roman d’amour avec la langue française aussi. Il nous y livre avec son hyper-sensibilité d’artiste son amour dévorant pour la vie, qui l’habite encore aujourd’hui, mais aussi, se confie sur son travail d’interprétation et de création artistique. Entre épreuves et miracles, cet extraordinaire parcours humain a fait de cet homme, cet artiste de génie, ce passeur d’émotion qui nous transporte à chacune de ses représentations.

Mikhaïl Rudy sera en concert à Pleyel, le 26 octobre, un film portrait d’Andy Sommer également intitulé  » Mikhaïl Rudy, le roman d’un pianiste « , produit par France 2, sera diffusé le 10 novembre.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 204
Editeur : Editions du Rocher
Collection : Le roman des destins et des lieux magiques
Sortie : 4 septembre 2008
Prix : 19,90 €