La Conspiration des Mystérieux – Avis +

Éditeur ‏: ‎10/18

Présentation de l’éditeur

Organisations secrètes, espionnage et trahisons : une course contre la montre pour Athelstan et Cranston.

Londres. Mars 1382. Deux clercs appartenant à La Maison des Secrets, le centre de renseignements ultra-confidentiel de la cour d’Angleterre, meurent dans des circonstances suspectes. Une question déroutante se trouve au cœur de l’affaire : comment le tueur a-t-il réussi à naviguer dans un labyrinthe de portes verrouillées, sans laisser de traces derrière lui ?
En parallèle, des espions du roi Richard en mission en France se font tuer, comme si quelqu’un avait découvert exactement qui ils étaient…

Le frère Athelstan et son ami Cranston sont appelés d’urgence pour faire émerger la vérité sur ces assassinats et comprendre d’où viennent les fuites d’informations qui causent tant de tort à la couronne. Alors qu’ils plongent à corps perdu dans le mystère, ils doivent découvrir la vérité et démasquer les traitres avant que leur propre vie soit menacée.

Avis de Valérie

Le prêtre dominicain Athelstan s’occupe autant de sa paroisse de Saint-Erconwald et de ses ouailles que des affaires du roi par le biais de Sir John Cranston, le coroner principal de Londres du XIVe siècle. Amis, la sagesse du prêtre permet à Sir John de résoudre bon nombre de mystères. Côtoyer les hautes sphères du royaume ne monte pas à la tête du prêtre, mais coud assurément une cible sur sa chasuble.

Athelstan aime ses paroissiens, même lorsqu’ils fomentent de grandes animations autour d’une copie d’une relique du visage du Christ imprégné sur un drap, qui sera le chef d’œuvre central et source de pèlerinage de leur prochaine fête. Sauf que ladite relique disparaît sans que l’on ne comprenne comment.

Mais un bien plus grand danger est révélé, les membres de la Maison des Secrets (sécurité intérieure du régent Jean de Gand et du jeune roi Richard II) meurent sans que l’on ne puisse comprendre comment, car le bâtiment est clos et surveillé nuit et jour. Le danger est grand, car les espions anglais à Paris se font décimer, il y a donc des fuites importantes.

Et enfin, l’épine dans le pied de Sir John, le célèbre monte-en-l’air qui avait dérobé un précieux joyau à Jean de Gand sans que là encore cela soit possible, revient à Londres après avoir disparu de nombreuses années. Et fort de ses exploits, il s’annonce à grand renfort d’affiches ce qui rend la situation du coroner de Londres périlleuse.

Ce tome des aventures de Athelstan est bien plus angoissant, car il est question de la sécurité du royaume, de la guerre entre deux pays, et le manège des espions d’un côté comme de l’autre de La Manche est mortifère. Comme peut-être jamais, les risques pour nos héros sont angoissants, et le texte va nous le démontrer.

On passe quelque temps à Paris, et c’est fascinant de découvrir notre capitale sous la plume du romancier britannique. On découvre naïvement que l’un des pires cauchemars de la population de l’époque, le gibet de Montfaucon1 se trouvait alors à la sortie de la ville, mais est maintenant situé dans un quartier du dixième arrondissement, La Grande aux belles.

Les enjeux de ce tome sont effrayants et on ne s’ennuie pas un instant, et comme régulièrement, on salue l’auteur pour nous faire si facilement plonger dans le passé !


  1. Constuit pour pouvoir pendre en même temps une soixantaine de personnes, il était d’usage de laisser les corps au bout de la corde des mois, avant de les laisser pourrir au sol ↩︎

Fiche technique

Format : poche
Pages‏ : ‎384
Éditeur ‏: ‎10/18
Sortie : 20 juin 2024
Prix : 8,90 €