Joyce Maynard, Grand Prix de la Littérature américaine

Voici une romancière que l’on apprécie particulièrement à Onirik, d’abord pour avoir lu et chroniqué nombre de ses ouvrages, mais surtout pour avoir eu le plaisir de la rencontrer lors du festival America, lors d’une séance dédiée à l’adaptation de son excellent roman Labor Day, Joyce Maynard.

Nous n’étions qu’une poignée, nous sommes restés avec elle à discuter en toute simplicité dans la salle de cinéma, elle s’amusait à nous narrer des anecdotes de tournage avec Kate Winslet et Josh Brolin (et surtout la recette de la fameuse tarte aux pêches). Son mari (décédé depuis d’un cancer, elle se confie avec pudeur sur son chemin de croix dans Un jour tu raconteras cette histoire) était encore parmi nous et la regardait avec tant d’affection. Joyce Maynard est de ces personnalités que l’on ne peut oublier.

Celle qui avait évoqué, dans les années 70, son étrange relation avec J. D. Salinger dans Et devant moi le monde, a marqué indéniablement de son empreinte féministe la littérature contemporaine nord-américaine, à l’instar de Joyce Carol Oates, Margaret Atwood, Maya Angelou ou Toni Morrison. La France vient de l’honorer, avec le Grand Prix la Littérature américaine, pour son dernier roman paru chez nous, Où vivaient les gens heureux. Ce prix existe depuis 2015 et est attribué par un panel de critiques littéraires et de libraires. Toute l’oeuvre de Joyce Maynard est disponible en France chez l’éditeur Philippe Rey.

Claire