– Récemment, on a vu circuler des tracts qui insultaient le Führer et le parti.
Au sein de l’Allemagne nazie un frère et une soeur décident de lutter contre la dictature par la distribution de tracts. Le parallèle avec Hans et Sophie Scholl de l’organisation « Rose Blanche » apparaît clairement.
Seulement voilà, l’auteur a décidé d’écrire une histoire en apparence similaire, mais nettement différente. Les deux héros se prénomment ici Max et Elen. Si le dessin est compétent on peut s’étonner de voir des officiers SS aux cheveux longs. De même les fusils utilisés par les soldats allemands sont pour le moins curieux. Une chose est certaine il ne s’agit pas de Mauser. En tout cas la mangaka a pensé à leur mettre un viseur, ce qui n’est pas toujours le cas, cf. Mother Sarah [[manga post-apocalyptique de Katsuhiro Otomo & Takumi Nagayasu (Delcourt)]]. Mais le viseur ne sert pas à grand chose, si le fusil n’est pas également pourvu d’un œilleton, qui dans 1945 est manquant, de même que la hausse.
Les fusils serviront néanmoins, car les victimes du nazisme ne seront tués que par des armes à feu. L’absence de chambre à gaz laisse à penser que le nazisme était une dictature « classique ». De même les interrogatoires ne sont que verbaux. Ce choix narratif est sans doute dû à la prépublication dans un magazine pour filles. Cela peut également expliquer l’histoire d’amour entre un nazi et l’héroïne, ce qui aboutit à un résultat situé entre le malsain et le ridicule.
Précisons que dans la réalité Sophie Scholl fut décapitée. En résumé nous sommes en présence d’un shojo manga au dessin efficace, mais qui présente une version édulcorée de la réalité historique.
Fiche Technique
Traduction : Claudia Migliaccio
Adaptation graphique : Eric Montésinos
Editeur : Kana
Collection : Made In
Sortie : septembre 2005
Prix : 10 euros
Inédit, moyen format, sens de lecture japonais, 128 pages