Parvana, une enfance en Afghanistan – Avis +

Présentation officielle

Une petite fille vivant en Afghanistan se déguise en garçon afin de pouvoir travailler et faire vivre sa famille.

Avis de Claire

Inspiré par le roman éponyme de Déborah Ellis, qui aborde la tragédie afghane par les yeux d’une enfant, Parvana, une enfance en Afghanistan nous transporte dans le Kaboul des années 90. La confusion est partout, les Talibans règnent en maîtres sur le pays. La terreur est à chaque coin de rue.

Parvana vit dans une famille éduquée et aimante. Elle aide beaucoup ses parents, et notamment son papa au marché. Celui-ci lit et traduit des textes. Un jour, pour un regard ou un mot qui n’a pas plu, il se retrouve en prison. Parvana, sa mère et sa soeur sont dévastées. Sans homme, elles ne peuvent survivre. Elles n’ont pas le droit de sortir de la maison, et ne peuvent donc pas faire les courses pour se nourrir.

Parvana décide de prendre les choses en main, et cela commence par devenir un petit garçon… On pense bien évidemment au magnifique roman de Nadia Hashimi, Ma vie de Bacha Posh, qui raconte si bien cette tradition où des petites filles se travestissent en garçons pour aider leurs familles. Parvana a bien un petit frère, mais c’est un bébé, et son frère aîné est mort, de façon tragique.

La vie est triste pour les filles, en Afghanistan. Mais la joie de vivre est tenace, et les éclats de bonheur que connaît la petite fille sont sublimés par des images d’une beauté absolue. Une carte postale de la mer, le regard vert de Parvana, une main tendue, une robe rouge… Le propos est dur, ardu, désespéré, mais l’équipe qui a produit Brendan et le secret de Kells, ou encore Le Chant de la mer, a su en tirer un film généreux et lumineux.

Dans la version française, c’est la superbe Golshifteh Farahani qui prête sa voix à l’héroïne.

Fiche technique

Sortie : 27 juin 2018
Durée : 94 minutes
Avec (voix) : Saara Chaudry, Soma Bhatia, Ali Kazmi
Genre : animation