En compagnie de sa mère, Renée, qui souffre d’importants troubles mentaux, le réalisateur Jonathan Caouette entreprend un voyage à travers les États-Unis, pour la ramener de Houston à New York.
Les obstacles qu’ils rencontrent sur leur route sont entrecoupés de retours dans le temps qui donnent un aperçu de cette relation mère-fils hors du commun.
A travers un montage musical et parfois psychédélique, alternant réalité et imaginaire, Walk away with Renée [[Le titre fait référence au groupe The Left Banke avec le single Walk Away Renée de l’album Pretty Ballerina (1966), chanson préférée de Renée]] traite de l’amour, du sacrifice et de la perception de la réalité qui nous entoure.
Avis de Claire
Auteur du documentaire autobiographique Tarnation, sorte de
Dans cette suite directe de Tarnation, dans le fond et dans la forme, le jeune cinéaste reprend les ficelles qui ont fait la réussite de son premier film.
On retrouve avec émotion Renée, figure maternelle adorée, Adolph et Rosemary, les grands-parents depuis décédés, mais aussi David, l’amoureux fidèle et l’on découvre pour la première fois le fils, Joshua, héritier lucide de cet univers réalistico-fantasmagorique.
Avec honnêteté et délicatesse, Jonathan Caouette filme pour nous le transfert de sa mère Renée, de la région de Houston jusqu’à l’état de New York, où il réside. Ce voyage est le prétexte de souvenirs et d’images du passé, remasterisées, éclatées de la manière qui est devenue sa marque de fabrique.
Le film, véritable témoignage névrotique et sans doute exorcisant, avec sa bande-son déjantée, mais aussi avec ses images psychédéliques, se distingue clairement dans la mouvance des meilleurs films indépendants américains. Un cinéma original, que l’on aime et que l’on défend !
Fiche technique
Sortie : 2 mai 2012
Durée : 87 minutes
Avec : Renée Leblanc, Jonathan Caouette, Rosemary et Adolph Davis, Joshua Caouette…
Genre : documentaire
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