Sans forme – Avis +

Présentation de l’éditeur

Alexia Tarabotti, lady Woolsey s’éveille à peine à l’aube d’une fin d’après_midi pour trouver son mari, qui devrait dormir à ses côtés comme n’importe quel loup-garou, hurlant à plein poumon. Puis il disparaît, la laissant se débrouiller avec un régiment de soldats supernaturels sur son palier, une pléthore de fantômes exorcisés et une reine Victoria très en colère.

Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle. Même lorsque son enquête la conduit en Ecosse, le repère des gilets les plus moches, elle est prête.

Avis de Callixta

Alexia devenue l’épouse de lord Maccon est de retour ! Avec son parapluie, son inimitable « british attitude » malgré ses racines italiennes et son ombrelle qu’elle ne lâche pour rien au monde et qui va d’ailleurs connaître une nette amélioration lors de ce roman !

Il ne s’est déroulé que quelques mois depuis la fin du précédent roman, le temps pour Alexia d’épouser son loup-garou de mari et de découvrir les délices du lit conjugal et d’embrasser ses nouvelles fonctions auprès de la reine Victoria, et pour son époux d’assurer sa place auprès des créatures surnaturelles.

Mais bien évidemment, le calme ne pouvait pas durer et à peine le premier chapitre terminé voilà notre couple embarqué dans une enquête sur de curieux phénomènes qui empêchent chaque créature surnaturelle d’utiliser ses pouvoirs rendant d’ailleurs lord Maccon curieusement vulnérable.

A cette intrigue très réussie qui se déroule tout au long du roman s’ajoute l’exploration de l’histoire de nos héros et notamment la meute de Lord Maccon qu’il a abandonné des années auparavant mais également le père italien d’Alexia.

Le tout se déroule dans une atmosphère délicieusement british si on accepte que le dix-neuvième siècle de Gail Carriger est aussi celui de curieuses machines volantes, des dirigeables qui permettent de traverser l’Angleterre jusqu’à l’Ecosse et qu’il est possible d’envoyer des messages grâce à des mécanismes compliqués ! Nous sommes bien dans un roman steampunk mâtiné de romance, comme lors du premier tome.

Gail Carriger a su trouver un ton inimitable, nourri d’ironie à l’anglaise. Les dialogues notamment entre les femmes de ce livre sont à mourir de rire. Elles sont d’ailleurs très nombreuses dans le livre puisqu’Alexia voyage flanquée de son amie Ivy, de sa demi-sœur, l’odieuse Felicity et d’une mystérieuse jeune femme d’origine française (comme sa soubrette, Angélique…), habillée en homme, qui la trouble étrangement et qui a sans doute beaucoup de choses à cacher.

Vous l’aurez compris, Sans forme est un livre unique, intelligent, fin, original aussi. Gail Carriger a parfaitement su saisir cette ambiance guindée de l’Angleterre victorienne qu’elle dépoussière et anime grâce à la présence de toutes ces étranges créatures et ses machineries bizarres.

Au milieu de tout cela, Alexia en apprend un peu plus sur elle-même, sur sa famille et profite grandement d’une vie conjugale intense et où il vaut mieux être solide !

Lord Maccon demeure délicieux dans toute sa force brute de loup-garou écossais ! Le second tome est donc aussi réussi que le premier et laisse supposer que la suite ne manquera pas non plus d’humour, de sel et de machines diverses. Un pur bonheur et un choix judicieux des Editions Orbit !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 324
Editeur : Orbit
Sortie : 2 novembre 2011
Prix : 16,50 €