Résumé
Avis d’Enora
Neil Jordan explore de nouveau les frontières tenues entre fiction et réalité à travers une légende celtique, celle des selkies, ces créatures du « peuple phoque » qui apportent l’amour aux humains versant sept larmes sincères dans les flots.
Un jour il découvre dans ses filets une jeune femme étrange, sauvage, amnésique qui se fait appeler Ondine. Annie bercée par les contes que lui raconte son père pendant ses séances à l’hôpital, est persuadée que la jeune femme est une selkie et peu à peu Syracuse en vient lui aussi à s’interroger. Ondine chante dans une langue étrange qui semble attirer les créatures marines dans le filet du pêcheur, elle fait un vœu pour la santé d’Annie et miraculeusement on trouve un donneur compatible pour la transplantation… Mais pour le pêcheur, l’amour tient de la malédiction, à la fois terrible et merveilleuse…
Ecrit par Neil Jordan, lui-même, cette histoire tient par le jeu impeccable des acteurs et les fantastiques prises de vue de Christopher Doyle, le directeur de la photographie. On se laisse emporter très vite dans ce voyage entre fiction et réalité qui ouvre sur l’espoir. L’atmosphère fantastique est accentuée par le minimalisme des dialogues et le thème musical récurrent que l’on doit au formidable groupe islandais Ségur Ros. Au rêve et à l’émotion s’ajoute de nombreuses touches d’humour : lors des échanges entre Annie et son père et surtout lors les scènes entre Syracuse et le prêtre, formidable Stephen Rea !
Plutôt mal accueilli par les critiques, ce film est visiblement plus apprécié par le public, peut-être parce qu’il parle directement au cœur et aux émotions ou que les fins heureuses se voient taxées de mièvrerie à notre époque ? En tous cas cela fait un bien fou de s’évader et de rêver avec Ondine !
Fiche technique
Genre : drame fantastique
Durée : 91 minutes
Distributeur : UGC
Sortie : 25 août 2010
Avec Colin Farrell, Tony Curran, Stephen Rea, Alicja Bachleda-Curus
Alison Barry, etc.