
Lieu : Japan Expo 2025 – le vendredi 4 juillet
Conférence avec une partie de l’équipe du jeu vidéo Clair Obscur : Expédition 33
Compositeur, acteurs et actrices, doubleuse et artiste cinématique
L’animatrice était Mélinda, les questions du public n’ont pas été retranscrites dans cet article
Retranscription par Hiro pour Onirik.net
Toutes les questions et réponses n’ont pas été retranscrites par manque de compréhension ou précision, tout comme les questions du public. Précisons également que l’équipe a fait tout son possible pour éviter les spoilers, néanmoins, des éléments du jeu sont dévoilés dans cette conférence.
Présentatrice : Les voilà, Clair Obscur : expédition 33, le jeu de ce début d’année, on peut le dire, un jeu qui nous a touchés, tous, et s’il nous a touchés, c’est grâce à tous ces gens qui sont dans l’ombre, qui vous ont ému, qui vous ont touché, je vous demande un tonnerre d’applaudissement pour Lorien Testard (compositeur), Charlotte Heopffner (actrice), Maxence Cazorla (acteur), Estelle Darnault (actrice), Céline Melloul (doubleuse), et William Tomasi (artiste cinématique). Voilà, il fallait leur rendre hommage à eux aussi, et on est là aujourd’hui pour vous présenter tout le travail qu’ils ont fait ces dernières années, ces derniers mois. Lorien, la musique, on ne la présente plus. On va commencer avec la magnifique Charlotte qui est Maelle, Maelle de la motion capture, ça fait bizarre Charlotte ?
Charlotte Heopffner (actrice) : Il y a beaucoup de monde.
Présentatrice : Il y a beaucoup de monde. Est-ce que c’était ta première motion capture ?
Charlotte Heopffner (actrice) : Oui, c’était ma première expérience.
Présentatrice : Alors comment tu t’es retrouvée sur ce projet ?
Charlotte Heopffner (actrice) : J’ai répondu à une annonce sur internet en tant que comédienne.
Présentatrice : Ca a l’air tout simple dit comme ça.
Charlotte Heopffner (actrice) : Je ne savais pas ce que c’était la motion capture.
Présentatrice : Jamais, jamais ?
Charlotte Heopffner (actrice) : Jamais.
Présentatrice : Alors comment se passe la première séance de motion capture quand on ne connaît pas ?
Charlotte Heopffner (actrice) : C’est assez particulier parce qu’on a un costume avec les capteurs. On a un casque avec l’Iphone qui filme le visage. On se voit dans un angle hyper particulier et on est vraiment très laid. Il faut oublier ça. Et puis, il faut toujours être en mouvement et imaginer tout ce qu’il se passe autour donc c’est assez particulier comme expérience.
Présentatrice : Comment chez Sandfall interactive, ils t’ont présenté le personnage de Maelle, qui est un personnage étonnant en terme d’évolution ? On va essayer de ne pas spoiler pour ceux qui n’ont pas terminé le jeu.
Charlotte Heopffner (actrice) : On avait quand même reçu une backstory des personnages pour pouvoir s’en inspirer, mais on recevait les scénarios au fur et à mesure, donc j’ai aussi découvert le personnage au fur et à mesure, et tout ce qu’elle traversait et toute son entièreté. C’était super chouette de découvrir avec mes collègues ce qui nous arrivait.
Présentatrice : Quelle est ton impression de la motion-capture, notamment dans ton travail d’actrice, qu’est-ce qui change ?
Charlotte Heopffner (actrice) : On est beaucoup plus libre parce qu’en fait, je m’attendais à ce qu’on me dise « là il y a le point A, tu arrives au point B en passant par là et là » et en fait, on fait ce qu’on veut, on imagine les choses où on veut et on est filmé en 3D, enfin à 360 degrés. C’est assez bizarre de pouvoir faire absolument ce qu’on veut et d’être aussi libre. Et puis, il n’y avait pas les caméras et tout ça, on n’a pas besoin d’attendre la technique, c’est vraiment le jeu et Guillaume nous a vachement laissé cette place-là de nous laisser nous exprimer et ressentir d’abord les scènes, c’était super chouette.
Présentatrice : Tu parles de liberté, de plein de choses, on a l’impression que ce qu’on a vu de vos séances de motion-capture, c’est que quand même, il y avait une bonne ambiance entre vous pour un jeu qui n’était pas forcément un jeu très enjoué.
Charlotte Heopffner (actrice) : On a eu la chance de bien s’entendre dès le départ et de vivre des scènes super fortes émotionnellement et ça nous a beaucoup rapprochés. On vivait notre vie tous les trois comme on vivait notre amitié aussi dans la vie. D’ailleurs ce qui est assez particulier, c’est qu’on a développé des amitiés un peu comme dans le jeu tous les trois.
Présentatrice : Ça devrait bien se passer, n’est-ce pas Maxence ?
Maxence Cazorla (acteur) : Oui.
Présentatrice : T’es obligé de dire oui, j’ai compris. Je voudrais qu’on parle à William, c’est un artiste-cinématique, c’est-à-dire que William, il a assisté à toutes les sessions de motion capture, mais c’est surtout qu’il est l’homme qui est là avant et surtout après, c’est grâce à lui toutes les magnifiques cinématiques que vous avez vues dans le jeu. C’est l’un des acteurs de ces cinématiques.
William Tomasi (artiste cinématique) : C’est vrai qu’on est là avant, pendant, après. Tout ce qu’eux ont vécu ensemble, nous, on a travaillé avec leur voix, leurs images encore longtemps après. C’est vivre avec les acteurs et travailler avec eux tout le temps.
Présentatrice : J’ai une question pour toi. Tu étais sur les sessions de motion capture, est-ce que tu imagines le rendu en les voyant ou justement est-ce qu’il y a des choses qu’ils font auxquelles tu ne t’attendais pas dans ce que tu imaginais derrière ?
William Tomasi (artiste cinématique) : Ben, c’est ça qui est cool, parce qu’en gros nous, on a le script, on réfléchit au script avant que les acteurs jouent. On se dit « okay, la scène va être comme ci comme ça », mais en fait, ils ont une telle liberté pendant la scène qu’ils peuvent faire des propositions énormes et on se dit « on va faire ça, on va le mettre en scène comme ça par rapport à ce qu’ils ont fait ». Ils ont vraiment proposé des moments d’impro, qui sont maintenant des moments clés du jeu et c’est ça qui rend ça assez intéressant.




Présentatrice : Tu as des exemples à nous donner de choses qu’eux ont apportées au jeu et qui n’étaient pas prévues ?
William Tomasi (artiste cinématique) : Il y en a quelques-uns, à un moment, c’est avec Maxence qui jouait avec Guillaume, en fait, ils avaient des répliques entre eux, et ils devaient attendre la réplique de Charlotte, Charlotte qui faisait sa scène de son côté et le temps qu’elle fasse sa réplique, eux ont improvisé, et c’est un passage qui passe sur tous les réseaux et qui est drôle aussi.
Présentatrice : Je vais balancer Charlotte, il y a aussi eu des fails (des ratés) pendant les enregistrements.
Charlotte Heopffner (actrice) : A chaque fois, avant de commencer, il fallait qu’on mettre « action » sur l’Iphone pour que le visage soit capté. Et on se disait à chaque fois où est-ce qu’on en était, et à un moment donné, ils m’ont dit « on est d’accord, scène 47 ? », et « comment ça 47, je suis au 46 ». On a dû la refaire. Souvent, quand on arrivait à la scène 33, on se disait « il faut qu’elle soit bonne même si c’est la première prise de cette scène, il faut qu’elle soit bonne ». Et elles n’étaient jamais bonnes.
Présentatrice : Lorien, toi, on te doit la musique, comment est-ce qu’on crée la musique de ces personnages, qu’est-ce qui t’inspire ?
Lorien Testard (compositeur) : Alors c’est une histoire différente pour chaque personnage. Par exemple pour Maelle, ça a été une vidéo de danse qui m’a inspiré ce personnage. Je me suis perdu sur Youtube, et j’ai vu la miniature d’une danseuse, qui dansait au ralenti en slow-motion, et cette danseuse, elle ressemblait étrangement au personnage de Maelle, et la vidéo était sublime, très très belle, et du coup, je l’ai mise sur mon second écran et je composais le thème « Alicia » à côté, en regardant cette vidéo. On a beaucoup de personnages différents et il y a une histoire pour chaque thème. Ce sont beaucoup les concepts art des personnages qui m’inspirent.
Présentatrice : Maxence, l’homme multi-facettes, Maxence a été Gustave, tu as prêté ton corps à Verseau, comment tu t’es retrouvé là, est-ce aussi une première en motion capture ?
Maxence Cazorla (acteur) : Bonjour mes amis, alors comment je me suis retrouvé là, c’est grâce à Estelle. L’été 2023, on était déjà amis, et elle m’envoie un lien instagram, vous savez les URL instagram, mais sans explication, sans rien et là, je tombe sur un poste instagram de Sandfall Interactive. À l’époque, le compte devait avoir 4 followers, et il y a juste un poste qui dit « on recherche des acteurs bilingue anglais pour un jeu vidéo ». Et elle me dit, « le casting est dans deux jours, peut-être que c’est trop tard, je suis désolée, je n’ai pas pensé à toi plus tôt, mais envoie leur quelque chose, on sait jamais ». Et du coup, j’ai envoyé ma candidature, j’ai fait un mail en anglais, peut être de trois pages, et dans les vingt minutes, ils me répondent en français, 4 lignes « on t’envoie les scènes et le casting est dans deux jours ». Et un peu comme Charlotte, on a passé le casting et ce qui était très drôle, c’est qu’Estelle passait le casting de son côté. Sandfall ne savait pas qu’on se connaissait et on a été pris tous les deux dans le jeu, ce qui est fou.
Présentatrice : Et vous avez des scènes tous les deux, sacrément marquantes. Dans le jeu, tu fais des personnages très différents, lequel a eu ta préférence pour l’incarnation ?
Maxence Cazorla (acteur) : Le troisième en motion capture, j’ai aussi fait Renoir dans l’acte trois, l’homme aux cheveux blancs, je dis rien d’autre. C’était assez difficile car Gustave, au début, j’étais seulement pris comme Gustave et Gustave dans la physicalité, c’était moi, c’étaient mes expressions, la manière dont j’avais de… Ce que j’aimais chez Gustave, c’est qu’il cassait les codes du héros. Il est vendu comme étant le héros principal du jeu et généralement le héros, il doit réussir tout ce qu’il entreprend. Et là, on a un personnage qui, dès le début, a des crises de paniques, des crises d’angoisse, il va vivre au début des choses assez marquantes dans le prologue. Ceux qui ont vu le prologue savent que ça se passe avec Estelle (Présentatrice : je suis désolée, on va être obligé d’en parler là). C’est un personnage qui perdait beaucoup de choses et qui perdait beaucoup de choses sur scène. J’aimais jouer ce côté où Gustave, il a des insécurités, il ne va pas regarder les gens dans les yeux, il va être gêné. Et quand il a fallu aborder Verso par la suite, je me suis dit « mince, puisque ce n’est pas ma voix et pas mon visage, il faut qu’on puisse ressentir comment il va aborder les gens, les regarder se comporter ». Il faut vraiment qu’on sente que c’est un autre personnage et ça a été difficile de trouver Verso. Il y a une toute petite phrase au tout début, je crois qu’il dit quelque chose du style « il y a une autre solution ». C’est juste une phrase comme ça et on a dû le refaire 30 fois, alors qu’il y a Maelle, Lune et Sciel, et Verso a juste cette phrase. Mais c’était la première fois que je jouais Verso et Guillaume n’arrêtait pas de me dire « On n’a pas encore Verseau ». Et cette phrase était toute simple, mais tant qu’il n’avait pas encore le personnage, on l’a fait, fait et refait, et une fois qu’on l’a trouvé ça a été bon.
Présentatrice : C’est complètement schizophrénique après ?
Maxence Cazorla (acteur) : Complètement, surtout qu’il y a un autre personnage après dont j’ai fait la voix.
Présentatrice : Il y a une scène dont je voudrais parler avec toi et avec Estelle, c’est la scène du prologue, elle a énormément ému de monde, avec Sophie, car Estelle joue aussi Sophie. Comment avez-vous vécu cette scène ? Est-ce que pour vous, elle a été aussi forte qu’on l’a ressenti ?
Estelle Darnault (actrice) : Oui, je pense que ça fait partie des moments de vie d’acteurs où tout était aligné. On était en pleine connexion, il n’y avait absolument rien, on devait fixer un point devant nous et par chance, on avait la musique de Lorien qui nous a énormément aidés. Et après, c’était ce qu’il fallait pour nous faire ressentir ce qu’il fallait jouer, ce que tout le monde connaît.
Présentatrice : William, toi qui a dû mettre cette scène en image ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Est-ce que tu as assisté à l’enregistrement ?
William Tomasi (artiste cinématique) : Oui, j’étais là sur tous les tournages, et il faut savoir que si la scène engendre plein d’émotions, le tournage, je pense, a été encore plus plein d’émotions. On est dans une salle, c’est intimiste, on est juste une toute petite équipe réduite et il y a cette scène pleine d’émotions qui se passe, et dès qu’on dit « couper », il y a tout qui s’arrête, plus personne ne fait un commentaire et on est tous un peu sous le choc de la scène. Cette scène a été une des cinématiques qui a eu le plus de travail. Une scène comme ça, ça ne peut pas être fait rapidement, c’était trop important, elle a été vue, revue, refaite, à chaque fois, elle marchait, jusqu’à avoir ces émotions.
Présentatrice : Vous avez été émus également ?
Estelle Darnault (actrice) : En la voyant.
Maxence Cazorla (acteur) : Surtout en plus la scène, lorsqu’on l’a faite, on n’avait pas de limites de temps. On nous a mis la musique de Lorien en boucle, et je crois que la première prise, si je ne dis pas de bêtise, a dû durer 6 ou 7 minutes parce qu’on marchait, on se tenait la main et comme tu le disais, on devait fixer un point et on devait imaginer tout ce qu’il se passait. Mais ce qui se passait dans sa tête et la mienne, n’était pas la même chose, et à un moment, Guillaume nous a dit qu’il nous donnerait un top pour qu’on puisse se retourner et se regarder dans les yeux. Et j’appréhendais vraiment. Estelle est une actrice incroyable, je sentais juste dans la manière dont elle me serrait la main, et sa main qui tremblait à un moment. Je sentais l’émotion, je ne pouvais pas la regarder, je pouvais regarder que devant moi. Et le moment de se tourner, en plus on avait les casques, et un bras métallique avec un Iphone devant, donc on ne pouvait pas être plus proche que ça sinon on se met des coups, en plus parfois, on était accrochés. Ca aurait pu vraiment gâcher la scène. Il y a tout ce truc de faut pas casser la technique et quand on se retourne, je la vois avec une émotion qui est… C’est pour ça que je dis souvent, je ne pourrais jamais prendre de crédit sur ce qu’il y a eu sur cette scène parce que je crois que c’était facile, j’avais juste à la regarder, recevoir l’émotion qu’elle me donnait qui était hyper forte. Et le plus dur, c’était de ne pas pleurer, parce que Guillaume avait vraiment ce truc de « elle vit le dernier moment de sa vie » et Gustave, il dit juste « je suis là », il ne peut pas le dire en pleurant. J’imagine qu’il voulait garder ce « ça va aller » et qu’elle parte en sachant que tout ira bien. Surtout qu’à Lumière, ils sont dans l’acceptation, tous les ans, il se passe la même chose. Il fallait ne pas craquer, rester toujours sur la ligne.
Présentatrice : Lorien, on les sent encore très émus, la musique a donc été créée avant ?
Lorien Testard (compositeur) : Oui, ça a été une des premières musiques du jeu.
Présentatrice : C’était ma question, sans savoir l’émotion qu’allait produire cette scène, sur les acteurs et sur tous les gens qui y ont joué.
Lorien Testard (compositeur) : Pour la petite histoire, c’est la première musique que j’ai fait écouter à Alice, qui est la chanteuse. C’est le morceau que je lui ai envoyé pour qu’elle vienne travailler avec nous sur le jeu. Pendant 3 ou 4 ans de la production, il avait été enlevé de cette scène, c’était un autre morceau qui avait pris sa place qui s’appelait « La lumière s’éteint » et peut être 6 mois avant la sortie, on a repris celui-ci, parce que c’était plus fort. Le morceau est aussi passé à un autre niveau avec l’orchestre et je suis très heureux que l’un des premiers morceaux qui étaient pour « Willows » à la base, soit (Présentatrice : c’était le nom du projet initial), oui. Je suis très heureux que ce morceau nous a accompagnés de la première création, des premiers échanges jusqu’à la sortie du jeu.
Présentatrice : Je voudrais qu’on parle voix, car Céline est là-bas, c’est la voix de Lune. Et ce qui est très drôle, c’est que Céline est la voix de Lune et Estelle est son corps.
Céline Melloul (doubleuse) : On se rencontre physiquement pour la première fois et c’est assez troublant.
Présentatrice : Quand on vous voit toutes les deux, il y a quelque chose de très rationnel, vous avez fait la même personne.
Céline Melloul (doubleuse) : Totalement.
Présentatrice : Est-ce que c’est facile, tu as déjà fait du doublage, d’autres voix de jeu vidéo, tu peux l’expliquer ?
Céline Melloul (doubleuse) : Oui, oui, j’ai fait beaucoup d’autres jeux vidéo, j’ai notamment fait la voix d’Aeris dans Final Fantasy, et effectivement au niveau de l’univers, j’ai trouvé des similitudes, dans ces deux univers-là, j’ai été tout de suite embarquée.
Présentatrice : Le personnage t’a parlé tout de suite ?
Céline Melloul (doubleuse) : Tout de suite. Et je me souviens très bien du casting, c’était, il y a un peu plus d’un an, avec Serge. Déjà, je me souviens qu’à l’époque, on m’avait un peu appelée à l’arrache, c’est marrant, car il y a aussi des similitudes sur la façon dont vous vous êtes retrouvés sur cette aventure. Je travaillais sur un livre audio, je n’avais pas beaucoup de temps. On m’appelle pour un casting, oui, c’est un super jeu. Je trouve un moment sur ma pause-déjeuner pour passer le casting. Limite, j’y allais pas, mais j’y suis quand même allée, et dès qu’on m’a présenté le pitch, je me suis dit « ah ouais, déjà je pense que j’ai bien fait de venir », et quand j’ai vu les premières images, c’était une scène entre Lune et Ciel, je me suis dit « Ouais, là y’ a un truc » . Alors je n’étais pas sûre d’être choisie, mais j’ai tout de suite été embarquée et le personnage de Lune m’a tout de suite parlé.
Présentatrice : J’ai une question à vous posez à toutes les deux, Céline et Estelle, comment pensez-vous définir Lune, chacune de votre côté, la première fois que vous avez eu contact avec ? Parce qu’il y en a une qui est censée l’incarner.
Céline Melloul (doubleuse) : Moi, j’avais son image, je ne sais pas ce que tu as eu. J’avais les cinématiques.
Estelle Darnault (actrice) : De mon côté, j’avais les backstory, toute l’histoire, mais en gros résumé de l’histoire de Lune, j’avais quelques photos, quelques images et surtout la direction d’acteur de Guillaume. Donc, pour moi, c’était une femme très autoritaire, qui avait une mission, qui était dévouée à sa mission, c’était son objectif de vie d’accomplir la mission de ses parents. Il y avait quelque chose de très engagé que j’aime profondément chez Lune.
Estelle Darnault (actrice) : J’ai vu aussi cette droiture-là, et une sorte de douceur, un côté très rassurant, très les pieds sur terre, qui m’a tout de suite plu. J’ai eu tout de suite envie de l’incarner.
Présentatrice : Il y a une scène entre Lune et Gustave, je pense que les gens seront suffisamment au courant et avancés, qui est cette scène du pistolet, sur laquelle je voudrais revenir, sur la motion capture et ce qui a suivi, qui va raconter ? Maxence ?
Maxence Cazorla (acteur) : En fait ce qui est très drôle, c’est que c’est notre premier jour, on n’a pas commencé par Lumière. Lumière n’était pas encore prêt et notre première journée était : il se passe quelque chose avec l’expédition et Gustave se retrouve tout seul. Et la première scène est quand Gustave se réveille et ensuite, il se retrouve dans une scène où il y a une montagne de choses, j’essaye d’être très ouvert, c’est pas simple. Et à ce moment, Gustave a envie de partir… Quelque part, et donc pour ça, il a un pistolet. Je me suis dit, c’est génial, c’est de la motion capture, qu’est-ce qui se passe. William m’a dit alors « Tiens, voici une banane », et pour partir là où tu dois partir, parce que Gustave est très ému de partir, et il est pas sûr de vouloir partir, mais il a vraiment envie d’y aller, parce que quelque part, il est très heureux de ce qui lui arrive en ce moment. Et donc, William me dit « Voici la banane et non seulement, tu l’as pas dès le début, mais Gustave va l’invoquer ». Donc on a Sara, qui à l’époque faisait aussi partie du tournage, Sara qui est accroupie derrière moi, alors que moi, je suis censé arriver en émotion la plus.. C’est le pire moment de sa vie et je vais me mettre contre cette pile de choses, qui était une chaise, que quelqu’un me tenait et là, il me dit « Tu vas tendre la main et Sara qui est derrière va t’apporter la banane ». Et bah, c’est là que je me suis dit « Rappelle-toi ta formation, rappelle-toi l’acting ce que c’est ». Du coup, c’était très très drôle, car c’était aussi ma première expérience dans la motion capture, et en plus, tu arrives après (à Estelle), donc il y a tout ce passage où je suis tout seul, il y a absolument rien autour. C’est hyper drôle, et le « pan » , pareil, quand il y avait des sounds design, on devait réagir à quelque chose, demander à des gens, notamment Tristan ou William, de faire ces bruits-là.
William Tomasi (artiste cinématique) : C’est vrai que les sessions mocap, on était tous un peu nouveaux dessus, autant sur l’acting que nous dans l’équipe, on n’avait pas forcément le matos pour bien faire. On n’avait pas de gun, le plus simple qu’est-ce qu’on a ? Un panier avec des fruits, une banane. En plus, c’étaient les premières sessions mocap donc on ne se connaît pas très bien, ça se passe bien, mais il n’y a pas encore l’affinité qu’on a eue au fil des sessions, donc comment dire à l’acteur, c’est à ce moment que tu vas faire ça. On fait des bruits, sauf que nous, on n’est pas acteurs, ça fait des scènes un peu drôles, comme faire un coup de pistolet alors qu’il n’y a pas un bruit dans la pièce et juste un « pan ».
Maxence Cazorla (acteur) : Alors c’est pas un gros « PAN », c’est censé être un coup de feu et William, il fait « pan » (avec une petite voix).
Présentatrice : Surtout, j’ai cru comprendre que la banane n’avait pas la taille réglementaire pour la transformer en cinématique, il y a eu du travail, car elle était plus petite que ce qui était sur le dessin, je me trompe William ?
William Tomasi (artiste cinématique) : Ça on va en parler. Après faut demander à Tristan, qui est animateur et qui doit tout rectifier, franchement, on a fait comme on a pu, on était content de ce qu’on a fait, le résultat était bien, on a retravaillé derrière. Je pense que les preuves sont là.
Présentatrice : Revenons à Charlotte, ce personnage de Maelle, qui évolue, il est aussi extrêmement dynamique, est-ce que tu as eu le droit aux cascades ?
Charlotte Heopffner (actrice) : C’est compliqué d’en parler sans spoiler, y’a pas vraiment eu de cascades, mais y’a eu des moments où on devait être assez proche, tomber les uns sur les autres et avec ce casque et cet Iphone, faut savoir que si on passe sa main devant l’Iphone, la prise est foutue. Pareil quand on pleure, on ne peut pas s’essuyer le visage dans ces scènes émotionnelles, donc pas de grosse cascade, mais des scènes où on essaye de se prendre dans les bras les uns les autres.
Présentatrice : Sur l’émotion avec tout l’attirail, ces scènes sont le plus difficile ?
Charlotte Heopffner (actrice) : Au bout d’un moment, on les oublie, mais sur les premières scènes, c’est assez compliqué de se voir tout le temps. Et puis j’ai eu deux partenaires incroyables qui m’ont donné l’émotion, qui m’ont permis d’être dans cet état, la musique de Lorien évidemment. Il y a des scènes que je peux pas spoiler, mais plus rien n’existe autour à part nous trois et au fur et à mesure, on vivait les émotions des personnages pour arriver à des scènes très émotionnelles. Maxence, tu veux décrire la scène dont je parle ?
Maxence Cazorla (acteur) : J’ai vraiment peur des spoilers.
Présentatrice : Alors on va éviter les spoilers. Lorien, il y avait des musiques qui étaient créées au fur et à mesure, est-ce qu’il y a des musiques que les acteurs t’ont inspirées ou fait changer ou évoluer ? Je pense notamment à une scène de danse de Charlotte. Est-ce qu’il y a des corrections qui te sont venues après coup dans la musique ?
Lorien Testard (compositeur) : La musique a vraiment été faite en amont des scènes de cinématique, globalement, ils sont arrivés avec beaucoup de choses déjà préparées. C’est vraiment la musique qui était vraiment faite sur les concepts et l’histoire, mais y’a quand même eu pas mal de cinématiques où je suis revenu en arrière, après avoir vu le résultat de la cinématique finale. Je me suis dit que là, il faut quelque chose et j’ai alors composé spécialement. Concernant la danse avec Charlotte, c’est plus pour finir la boucle et faire un hommage. Je lui ai donc demandé de danser une danse sur le thème principal du jeu, sur le thème de Maelle.
Charlotte Heopffner (actrice) : Ce qui est marrant, c’est vraiment l’appel de Lorien la veille qui me dit « je veux que tu danses demain », ben non. Ce n’est pas mon métier, pas du tout. Je me suis dit allez, essayons, j’ai rien à perdre et au pire ça restera un moment gênant entre nous et ça ne sortira pas de ces murs, raté. J’ai essayé, j’étais avec une équipe de tournage que je ne connaissais pas et l’orchestre curieux, donc Daniel, le réalisateur a dit « mais c’est qui ? ». Personne ne savait qui j’étais, j’étais présenté comme une danseuse, ce qui n’est pas le cas. J’étais face à je ne sais pas combien d’inconnus qui ne savaient pas ce que j’allais faire. Ça a été chouette, Lorien est venu me dire « j’ai confiance en toi, tu es Maelle, vas-y ». Alors je l’ai fait, ça a été hyper cathartique, ça a été une vraie occasion de dire au revoir au personnage, de mettre fin à Maelle en motion capture et de la laisser aux voix par la suite.
Présentatrice : Je vous invite à aller regarder cette danse qui est très sympathique. Tu dis que tu n’es pas danseuse, mais tu incarnes quand même très très bien ce personnage.
Lorien Testard (compositeur) : Pour la petite histoire, c’est le dernier morceau de l’OST, c’est vraiment le point final, on savait avec Charlotte que ça allait être la dernière fois qu’on allait avoir l’occasion d’écrire une musique pour Maelle et du coup, à penser à interpréter Maelle. C’était un moment très fort, c’était la dernière chose qu’on a fait pour le jeu.
Présentatrice : Il y a aussi quelque chose que tu as fait quelques mois avant, c’est la chanson de Gustave.
Lorien Testard (compositeur) : Oui, c’est vrai, le thème Gustave est arrivé à la fin du jeu. Pendant très longtemps, c’était le thème de Lumière que j’avais envisagé pour Gustave. Gustave est tellement attaché à Lumière et à sa ville, que je me suis dit que le thème de Lumière le reflétait beaucoup trop bien pour un autre. Pendant très longtemps c’était comme ça, mais pour pas trop spoiler simplement, on a l’occasion de revenir dans Lumière à la fin du jeu, et j’avais besoin d’écrire une musique pour cet instant là, et le thème de ce morceau-là, c’est le thème qui est devenu ensuite le thème de Gustave, car le motif que j’ai trouvé correspondait parfaitement pour moi au personnage. Donc, en dernière minute, on a dû mettre le thème de Gustave sur toutes les cinématiques importantes du personnage. C’était vraiment à la toute fin, et on a eu beaucoup de chance d’attendre que ce morceau naisse pour avoir ce thème-là.
Présentatrice : Je voudrais qu’on parle de deux personnages qui sont un peu marquants dans le jeu, je veux parler de Monoco, que William a incarné, qui a eu droit à un thème plus jazzy que le reste, comment ?
Lorien Testard (compositeur) : Ca me semblait indispensable pour que Monoco ait un thème comme ça. Dès le début pour les gestrals, je me suis dit que le saxophone ténor était un instrument sublime, très rigolo, mais en même temps très ancien, plein de grâce et de sagesse. Et Monoco, il a un côté très décalé, il fallait que la musique du personnage le représente parfaitement, j’ai eu beaucoup de plaisir à faire ce morceau et ce thème de saxophone avec tout le groupe derrière.
Présentatrice : Est-ce que, William, tu as pris autant de plaisir à faire Monoco ?
William Tomasi (artiste cinématique) : En vrai, ouais, c’était très cool, surtout cool en étant pas acteur de pouvoir jouer et d’être en confiance. L’avantage est que Monoco n’a pas de visage, je n’avais pas de casque. Et vu que ce n’est pas un personnage humanoïde, enfin… il pouvait se permettre de bouger de manière plus statique. Ça marchait très bien, après c’est un perso qu’on s’est partagé entre Maxence, un petit peu Guillaume et un peu moi, c’était une expérience exceptionnelle avec eux.
Présentatrice : Et l’autre personnage, c’est Esquie, car Maxence ne fait pas que prêter son corps, il prête sa voix, et ça ce n’était pas prévu initialement. Est-ce que tu peux nous raconter ?
Maxence Cazorla (acteur) : Esquie, c’était, à ce jour, le plus bel heureux accident de ma vie. Quand on faisait la motion capture, Esquie, alors on a fait ce qui est exclusivement cinématique, le gameplay, c’était pas nous, et Esquie, la plupart de ce temps dans le jeu, c’est dans des scènes de camps, dans les cinématiques, il est là, mais pas énormément, et quand on apprenait le texte, étant donné qu’on n’avait que trois combinaisons, à chaque fois il fallait, quand y’avait des personnages annexes, on se les partage. Et quand Guillaume demandait qui veut faire Esquie, j’étais toujours content « moi, moi, moi, moi ». Et dans ma tête, Esquie comme je le visualisais, c’était pour moi *imitation avec une voix de bourgeois haut perché*. Je sais pas pourquoi, il était hyper bourgeois, et je me marrais à le faire et je voulais absolument faire Esquie. En tout cas, c’était vraiment dans le cadre de la motion capture, c’était très fun.
Et quand la motion capture s’est terminée, je crois que c’était deux ou trois mois après je reçois un appel de Guillaume et il me dit « écoute, on aimerait beaucoup que tu fasses la voix d’Esquie en anglais, est-ce que tu serais okay, mais par contre, il faut qu’on lui trouve une voix, mais pas comme tu faisais ». J’étais très déçu, et il m’a dit que la référence, si y’en a qui ont vu Mulan, c’est Shianpo. Moi, j’avais plutôt l’idée de Baymax dans Les Nouveau Héros, on a trouvé à mi-chemin entre les deux pour qu’il ait ce côté très rond, pas de spoiler, il est rempli de quelque chose et ce n’est pas de l’amour. On a donc trouvé ce truc-là. Concernant Esquie, je voudrais juste profiter de ce moment pour vous remercier parce que depuis le début, on vit une aventure qui est complètement folle. On a commencé ça, on était trois, quatre, sur une petite scène, c’était un jeu qui n’était pas censé exploser comme il l’a fait. Et ce qu’on vit aujourd’hui, grâce à vous, grâce au bouche-à- oreille, grâce aux cosplays, à la passion, et notamment, je l’ai vraiment vécu avec Esquie, ça change complètement nos vies, et aujourd’hui on peut vivre des choses incroyables et peut-être même continuer à faire ce qu’on aime grâce à vous et on est vraiment reconnaissant, merci infiniment et pour tout l’amour que vous apportez aux personnages.
Présentatrice : Une question à tous, vous étiez là tout au début, le jeu vous doit en partie son succès, à vous, pour la musique, l’interprétation, la mise en image, qu’est-ce que vous retenez de cette aventure ?
Lorien Testard (compositeur) : Je reçois beaucoup d’amour, Aujourd’hui en vrai, c’est la première fois que je vois autant de personnes, c’est super perturbant et super aussi, merci à tous d’être là.
Présentatrice : C’était ta première musique de jeu vidéo sur un grand projet, est-ce ce à quoi tu t’attendais lorsque tu composais chez toi tes musiques, parce qu’à l’origine ce qui t’amusait, c’était de refaire des musiques d’autres jeux ?
Lorien Testard (compositeur) : Je ne pouvais pas du tout imaginer l’impact que ça allait avoir, et le partage de tous les joueurs. Ça a dépassé un peu toutes nos attentes et toutes nos espérances. Pour moi, c’est que de la joie, que de l’amour, de voir que des thèmes qu’on a écrit, de la musique qui accompagne, c’est un peu surréaliste, c’est très émouvant de ressentir ça.
Présentatrice : Lorsqu’on voit les millions et millions de streams que fait ta musique, pour une première, tu as mis la barre haute tout seul.
Lorien Testard (compositeur) : Après c’était mon rêve de faire ça, d’écrire une musique, plutôt de créer un univers musical pour un jeu et ce projet était le projet parfait pour ça. Il y a des personnages, il y a de l’histoire, et c’est tellement immense, tellement gros que musicalement, c’est juste un plaisir au quotidien. C’est très touchant.
Présentatrice : Charlotte, qu’est-ce que tu retiens de Maelle ?
Charlotte Heopffner (actrice) : Énormément, je ne sais pas si ça été dit, c’est quasiment un an à travailler dessus, par petites sessions évidemment, donc on y a été un an, y’a eu un an de pause, ils ont fini le jeu et on réapparaît maintenant, alors que ça fait deux ans qu’on est avec nos personnages et qu’ils vivent. J’ai laissé un peu de moi dans Maelle et elle m’a laissé un peu d’elle.





Présentatrice : Et quand tu vois plein de Maelle comme là ?
Charlotte Heopffner (actrice) : C’est super. J’ai l’impression d’avoir une demi-sœur quand je vois Maelle, et là je vois plein de demi-sœurs dans la salle donc c’est un peu étrange.
Présentatrice : Maxence, un choix de personnage, parce que tu en as eu plein.
Maxence Cazorla (acteur) : Je pense que je suis obligé de dire Gustave, car j’ai découvert le projet via Gustave. J’ai un lien avec lui qui est indéfinissable, indescriptible et ouais, je pense que je dois à Gustave sa sensibilité, tout ce qui le caractérise. Je pense que ça fait écho avec nos vies d’acteurs, il sait qu’il n’y a jamais une expédition qui est revenue, Emma lui dit que ça ne sert à rien et qu’il vaut mieux rester à Lumière, construire pour les générations qui restent, et il a quand même ce truc où nous en tant qu’acteurs, on sait qu’il y a une chance sur un million qu’on réussisse et pourtant on a ce truc là où on se dit « mais si c’est le bon, après toutes ces années, le projet » qui fait qu’on continue de se battre « dans l’espoir que » , et en ça Gustave a ce stock, malgré tous ceux qui lui disent « c’est mort, vous n’y arriverez pas ». Bah, il y va quand même. Verso est incroyable aussi, mais on ne peut pas trop en parler à cause des spoilers.
Présentatrice : Estelle, c’est pareil, il y en a plein, Sciel, Lune, Emma, Sophie, la Peintresse…
Estelle Darnault (actrice) : Un peu d’Esquie aussi. En tant qu’actrice, c’était incroyable, car on a eu énormément de personnages à faire, et de pouvoir switcher, de pouvoir incarner des personnalités différentes pour chaque personnage, c’était juste incroyable. J’ai du mal à choisir, car j’ai les convictions de Sophie, l’autorité de Lune, la sensibilité de Sciel, j’ai aussi l’engagement d’Emma, donc c’est très compliqué. Après, c’est sûr qu’émotionnellement Sophie m’a marqué à vie et je pense que je choisirais Sophie.
Présentatrice : Et toi Céline, on t’entend tout le jeu.
Céline Melloul (doubleuse) : Evidemment, c’est Lune, mais ce que je retiens de tout ça, je sais que depuis le départ dans cette aventure, j’ai été confrontée qu’à de la sincérité et un véritable investissement humain, depuis le casting à l’enregistrement et jusqu’à maintenant, je suis ravie de tous vous rencontrer et d’entendre toutes vos histoires en amont de la mienne. Et je ne suis pas étonnée, j’ai l’impression qu’il y a une énorme sincérité qui a été mise dans ce jeu d’un bout à l’autre, et je pense que c’est pour ça que ça touche tant de gens et j’en suis même persuadée. Je retiens ça de cette expérience, quelque chose de sincère et d’humain d’un bout à l’autre.
Présentatrice : Et tu as l’air beaucoup plus douce quand on te voit comme ça, que Lune.
Céline Melloul (doubleuse) : Je peux être aussi très autoritaire *rire*.
Présentatrice : William, c’est un peu notre voix de l’intérieur, de ce studio, qui vivait encore tranquille il y a quelques mois.
William Tomasi (artiste cinématique) : Tout le jeu et tout le studio, on a mis tout notre coeur dedans, on a fait tout ce qu’on voulait, c’est une expérience énorme. Gros bigup aux équipes de Sandfall sans qui on n’aurait pas réussi non plus. Mais c’était une expérience incroyable et je pense qu’on s’attendait pas à un engouement pareil, là de voir autant de monde comme ça devant, c’est assez impressionnant. Merci à vous.
Présentatrice : Je pense que je peux parler pour tous les gens qui sont là, merci à Sandfall pour le jeu, merci à vous pour votre performance, on vous met en lumière parce que vous le méritez, sans vous, il n’y a pas de jeu, pas de cinématiques. Il y a beaucoup de cinématiques et on les apprécie, on est content de mettre des visages sur ces corps qui s’animent dans le jeu. Merci à vous pour cela.
Sortie du jeu : 24 avril 2025