Conférence avec Tohru Kuramori

Lieu : Japan Expo 2025 – le jeudi 3 juillet (scène Kuri)

Rencontre avec le mangaka Tohru Kuramori, auteur de la nouvelle série publiée chez Kurokawa : Centuria. Il était accompagné de son responsable éditorial, M. Shihei Lin. L’animateur de la conférence était Flavien Appavou. Il y avait également le directeur de Kurokawa, Grégoire Hellot, pour l’interprétariat.

Retranscription par Hiro pour Onirik.net

Toutes les questions et réponses n’ont pas été retranscrites par manque de compréhension ou précision.

La session de questions-réponses peut révéler des morceaux de l’intrigue du manga, on parle de sa conception, de sa création et de son évolution, ainsi que des autres projets du mangaka.

Présentateur : Kuramori sensei, c’est sa première fois ici en France et c’est aussi la première fois qu’il fait une grande discussion comme ça devant un public, du coup, il a besoin de votre chaleur et aussi de vos encouragements, ce que vous pouvez montrer par de gros applaudissements, s’il vous plaît. Pour cette conférence, vous n’avez pas le droit de faire de photos et de vidéos car l’auteur est assez timide. On est là pour que ça se passe bien.

Présentateur : Est-ce que Kuramori sensei, vous pouvez vous présenter ?

Tohru Kuramori : Bonjour, je suis Tohru Kuramori, un mangaka qui vient du Japon.

Shihei Lin : Bonjour, je suis Shihei Lin, je suis son responsable éditorial.

Présentateur : Pouvez-vous nous résumer l’histoire de Centuria, le pitch, en quelques mots ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Donc le héros est un esclave qui après plusieurs pérégrinations se retrouve sur un navire qui transporte des esclaves et après des événements tragiques, il va se retrouver avec la responsabilité de porter en lui la force et la puissance de 100 de ses compagnons. Il va aussi avoir la responsabilité d’un bébé qu’il va devoir protéger au péril de sa vie et il va lui arriver tout un tas d’aventure.

Présentateur : Centuria est donc disponible depuis le 26 juin en librairie ou sur le stand Kurokawa. Comment avez-vous eu l’idée de cette histoire ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Alors cette inspiration me vient d’un tableau d’un peintre qui s’appelle William Turner et ce tableau s’appelle le navire aux esclaves1. C’est en voyant ce tableau que j’ai eu l’idée première de ce manga Centuria.

Présentateur : Et où est-ce que vous l’avez vu ce tableau ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Alors ne ne me souviens plus exactement à quel endroit mais ce tableau mais en fait ce tableau était décrit dans un roman que j’ai lu, il était bien décrit donc ça a piqué ma curiosité et je suis allé chercher ce tableau. Et il m’a tout de suite fasciné, comme quoi, l’inspiration peut venir juste d’un tableau.

Présentateur : Ce n’est pas votre première incursion au sein du Shonen Jump +2, vous avez écrit d’autres histoires courtes, comment cela a pu vous aider pour Centuria ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Alors, les histoires courtes sont très utiles pour les mangaka à apprendre à tenir son histoire dans un seul chapitre et à avoir un meilleur rythme de narration.

Présentateur : Et vous avez lu ces histoires là [à M. LIN] ?

Shihei Lin (responsable éditorial) : Oui, je suis le responsable éditorial de M. Kuramori depuis 7 ans déjà, donc c’est moi qui ai piloté toutes ses histoires courtes.

Présentateur : Comment avez vous repérer M. Kuramori sensei ?

Shihei Lin (responsable éditorial) : En fait j’ai découvert M. Kuramori sur Twitter, sur X, où il postait les mangas qu’il dessinait. J’ai vu un de ses mangas et je l’ai trouvé très intéressant, avec du potentiel donc je l’ai contacté directement pour savoir s’il voulait pas qu’on publie ensemble l’histoire courte et depuis, je m’occupe de lui.

Présentateur : Et vous, qu’est-ce que ça vous a fait d’être contacté par M. Lin ?

Tohru Kuramori (mangaka) : C’était effectivement très agréable déjà parce qu’on sent que son travail est de qualité et qu’il est valorisé et enfin, je dois dire aussi que c’est ce qui m’a permis de rêver enfin à une carrière professionnelle

Présentateur : Eh bien on peut alors le remercie de cette bonne étoile et on peut aussi l’applaudir pour son talent. Vous voyez, il n’y a que des fans ici.

Tohru Kuramori (mangaka) : Ça me fait très plaisir merci.

Présentateur : Vous avez été l’assistant de Fujimoto sensei, l’auteur de Chainsawman3, qu’avez-vous appris de cette expérience ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Alors déjà j’ai appris à faire de meilleur décors, parce que j’étais en charge des décors, et j’ai aussi appris de lui, comment on s’adresse à ses assistants, comme on stimule ses assistants et aussi la manière dont un mangaka va placer ses décors par rapport à la scène qu’il va créer.

Présentateur : Donc quels conseils vous a-t-il donné pour se lancer en solo ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Je ne dirais pas qu’il m’a donné des conseils particuliers mais par contre en le côtoyant de manière continue, je me suis rendu compte que M. Fujimoto est quelqu’un qui s’intéressait à énormément de chose, qu’il était très curieux. Je me suis dit que d’un point de vue développement personnel, c’était quelque chose de très important et intéressant, j’ai donc essayé de faire comme lui à m’intéresser à beaucoup de choses. Je pense que cela m’a aidé.

PP : Votre éditeur est aussi celui de Endo sensei, le mangaka de Spy X Family, comment pourrez-vous définir votre relation, d’abord entre Kuramori sensei et M. Lin et inversement ?

Tohru Kuramori (mangaka) : La première chose que j’ai à dire c’est que lorsqu’on est mangaka, notre premier lecteur est notre responsable éditoral, donc j’avoue que j’ai une petite appréhension, mais aussi excitation de quelle pourra être sa réaction lorsqu’il va lire tel passage ou tel passage.

Présentateur : Et est-ce qu’il arrive à le surprendre ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Pour surprendre M. Lin, qui est un vétéran de l’édition du manga, je me dis en gros, si j’arrive à le surprendre, ça veut dire que les lecteurs du monde entier seront aussi surpris. C’est un défi que j’essaye de continuellement relever pour que le manga reste intéressant.

Présentateur : Et vous, quelle relation entretenez vous avec Kuramori sensei ?

Shihei Lin (responsable éditorial) : C’est une relation qui est assez particulière puisque je suis responsable de lui, mais je travaille aussi pour lui et malgré tout je l’accompagne. Mon but et mon rôle, c’est aussi de l’aider à progresser, de l’aider à faire la meilleure œuvre possible. De ce point de vu là, j’ai un peu l’impression d’être comme son parent. J’ai l’impression d’aider mon enfant à progresser. C’est toujours très plaisant de voir un artiste progresser au fur et à mesure qu’on l’accompagne, et ça fait déjà un moment qu’on travaille ensemble.

Présentateur : Est-ce qu’il arrive à vous surprendre ?

Shihei Lin (responsable éditorial) : Déjà, il me surprend par sa vitesse car M. Kuramori, c’est un de mes très rares artistes à pouvoir me sortir un chapitre (nemu) par jour. Alors pas un chapitre entier, mais sous forme de nemu, c’est une espèce de storyboard préparatoire. Et donc les artistes comme ça, déjà c’est exceptionnel et surtout quand il est en stade de préparer son histoire et qu’il m’envoie un chapitre différent par jour, forcément je trouve des choses surprenantes et stimulantes.

Présentateur : Centuria est une vie compliquée pour Julian[[héros du dit manga]], pourquoi lui faire subir autant de tragédies ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Effectivement, il traverse des passages très compliqués, mais d’abord j’aime raconter le genre d’histoires où on voit un héros qui se dépasse pour pouvoir, comment dire, aller au-delà des obstacles qu’il rencontre dans sa vie tout simplement. Et d’une manière générale, le propre même d’une histoire et de la narration, c’est de donner des péripéties à son personnage principal et donc de ce point de vue là, c’est vrai que Julian vit des choses assez tragique. Mais encore une fois, j’aime les gens qui se dépassent et qui vont au-delà de l’adversité.

Présentateur : Pour vous, quelle est la meilleure définition de la famille dans Centuria ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Parmi les questions que vous m’avez donné c’est une des plus difficile, je tiens à vous le dire. Et comment dire, je ne saurais pas vous répondre de suite car justement un des buts de l’histoire de Centuria c’est de trouver quelle est la meilleure définition d’une famille pour les différents personnages qui composent l’histoire et qui se rassemblent, donc je vous répondrai à travers mon œuvre.

Présentateur : Quand vous dessinez vos personnages aussi bien féminin que masculin, par quoi commencez-vous ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Je commence généralement par les lignes principales du visage. En fait les points de fuite sont très importants parce que c’est eux qui me permettent de définir la place de la main ou du visage par rapport au reste de la silhouette. Donc en général c’est lorsque j’ai décidé des points de fuite que je vais placer les différents éléments stratégiques du corps du personnage pour que l’image soit d’une bonne composition.

Présentateur : Pour vous quelle est votre personnage préféré et pourquoi ?

Tohru Kuramori (mangaka) : C’est Julian, évidemment c’est mon héros, mais ce n’est pas parce que c’est le personnage principal, c’est parce que c’est un personnage de profondément humain avec beaucoup d’ambivalence. Il est souvent placé dans des situations dans lesquelles il peut basculer ou pas, je pense que ça permet d’avoir la possibilité de jouer avec la manière dont il pense. Il peut basculer ou non d’un côté ou de l’autre.

Présentateur : Et pour M. Lin ?

Shihei Lin (responsable éditorial) : J’aime bien Larima, je pense pas que ce personnage apparaisse de suite, il apparaîtra dans le tome 5 malheureusement. J’espère que vous rencontrerez rapidement ce personnage. La raison pour laquelle c’est mon préféré, c’est parce qu’il montre plus ses émotions, c’est vrai que les autres personnages sont un peu plus stoïque. J’ai été très surpris la première fois que ce personnage apparaît, et vraiment c’est un personnage que je trouve très intéressant dans l’univers de Centuria.

Présentateur : Quel est le personnage avec lequel vous avez le plus de mal ? Et pourquoi ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Je dirais que c’est Titi et Elstri tout simplement car ce sont les plus difficiles à dessiner. Rien de personnel.

Présentateur : C’est vrai qu’on voit qu’il travaille beaucoup ces personnages là, dans le design.

Tohru Kuramori (mangaka) : Oui,comme c’est le personnage dont j’ai le plus de mal à dessiner, je suis obligé de faire plus d’efforts à chaque fois que je le dessine pour rentre un dessin qui me satisfasse.

Présentateur : Vos monstres sortent des cadres des shonens traditionnels, et tendent vers ceux de Junji Itô [aussi invité à Japan Expo]. Aimez vous les mangas d’horreurs et si oui lesquels ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Oui, effectivement j’apprécie beaucoup les mangas d’horreurs et notamment les mangas de Junji Ito, mais dernièrement le manga d’horreur qui me plait, c’est un manga qui s’appelle Mes cent contes mortels.

Présentateur : C’est édité chez Akata.

Présentateur : Dans Centuria, la notion de sacrifice revient assez souvent, pourquoi est-elle importante pour vous et pour l’histoire ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Le sacrifice d’une manière générale c’est quelque chose de très utile en dramaturgie, c’est quelque chose que j’utilise beaucoup lors de l’écriture de mes histoires. Et ensuite, je trouve ça intéressant de voir à chaque fois, quand on le met face à un sacrifice, ou qu’un personnage est capable de faire un sacrifice, car un sacrifice est un chois et ça permet d’apprendre à connaître son caractère. C’est donc effectivement quelque chose que j’utilise beaucoup dans mes histoires.

Présentateur : Justement, préférez-vous écrire les moments de calme avant la tempête ou les scènes de batailles ?

Tohru Kuramori (mangaka) : J’aime les deux, à la fois les scènes d’action et celles où ils discutent et font avancer l’histoire, mais en fait, je pense que le genre de scènes que je préfère dessiner, ce sont les scènes où on a des révélations de secrets et de mystères de l’histoire parce que je prends un très grand plaisir de m’imaginer comment les lecteurs vont être surpris et à quel point ils le seront. C’est ça que je préfère dessiner.

Présentateur : C’est pour ça qu’il aime bien alterner entre des moments très calme et des moments très tragiques pour surprendre les lecteurs ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Oui tout à fait, je pense que le rythme et la manière dont les secrets sont révélés sont quelque chose d’important pour le déroulement de l’histoire. C’est pour ça que j’aime particulièrement quand je crée un scénario, c’est d’avoir une scène d’action, une scène de bataille qui va aboutir à une révélation, car en terme de développement, ça fonctionne très très bien.

Présentateur : C’est limite une tragédie shakespearienne dans laquelle la fatalité sera une issue fatale, avez-vous déjà en tête la fin de Centuria, ou allez-vous vous laisser surprendre par vos personnages ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Alors évidemment, je répondais franchement à cette question je risquerais de vous révéler des choses car je préfère continuer à faire passer de bons moments et à surprendre mes lecteurs. Je préfère garder cela secret.

Présentateur : Les croyances et les pouvoirs sont aussi au centre de votre histoire, pourquoi un tel choix ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Je pense que les croyances et le pouvoir, c’est quelque chose qui est au centre de mon œuvre, mais de manière général, je pense que c’est une manière très simple de définir les personnages et les rapports qu’ils ont par rapport à cela. Pour moi, c’est vraiment une manière de raconter les personnages, de les présenter parce qu’on peut rapidement les définir par ce qu’ils pensent.

Présentateur : Que lisez-vous pour vous documenter sur Centuria ?

Tohru Kuramori (mangaka) : En ce qui concerne l’histoire je lis pas mal de récits et de romans sur ce qui concerne la magie et les sorcières qui pratiquent la magie. Et pour ce qui en est des créatures, etc, je consulte beaucoup d’ouvrages animaliers, des recueils de photos avec des animaux pour m’inspirer.

Présentateur : Que regardez-vous, et que lisez-vous pour votre plaisir ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Malheureusement, je ne joue absolument pas aux jeux vidéos mais je regarde pas mal de films d’action et de mystère et surtout, je lis beaucoup, je lis beaucoup de romans, des thrillers, et des romans de mystères où il y a des résolutions d’enquête ou il y a des choses à résoudre de manière générale.

Présentateur : C’est votre première venue en France, qu’est-ce qui a accroché votre regard ou curiosité ?

Tohru Kuramori (mangaka) : En fait l’architecture et les bâtiments d’une manière général me fascine parce que je les trouve très élégant. Et j’en ai pris beaucoup en photos pour les utiliser en tant que référence pour moi, je trouve ça magnifique comme environnement et les monuments qu’on a pu visiter.

Présentateur : Et avec quoi allez vous repartir ?

Tohru Kuramori (mangaka) : J’ai vraiment découvert le fromage pendant ce voyage, donc je pense que je vais repartir avec du fromage.

Présentateur : Si vous aviez 100 vies en vous, que feriez-vous ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Ça, j’ai déjà décidé de la réponse. Si je pouvais avoir 100 vies en moi, j’arrêterais de dormir, j’arrêterais de m’arrêter et je dessinerais sans m’arrêter.

QUESTIONS DU PUBLIC

Question du public : Merci beaucoup d’être venu jusqu’en France, je pense qu’on est tous très content de vous recevoir. Ma question concerne votre méthode de travail, le rythme de publication au Japon est très intense par rapport à celui de la France, comment vous faites pour garder votre esprit frais et comment organisez-vous votre quotidien pour continuellement avoir des idées chaque semaine. J’ai également vu que vous viviez à la campagne, est-ce que cela joue, à un impact avec la facilité ou non à avoir des idées ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Pour ce qui est de mon esprit alerte pour avoir des idées, je réfléchis à mon scénario en général soit quand je fais du sport ou soit quand je prends mon bain. C’est là que je réfléchis à la suite. Oui, vivre à la campagne quand on est mangaka c’est très bien parce que contrairement à la ville, il n’y a aucune endroit pour s’amuser, vos amis vivent loin de vous donc vous n’êtes pas tenté d’aller vous éclater avec eux, donc je ne peux rien faire d’autre que dessiner du manga, donc c’est parfait pour un mangaka.

Question du public : J’avais une question pour vous et aussi pour M.Lin. J’ai lu le premier tome de Centuria, je l’ai trouvé très intéressant, mais quelque chose m’a étonné car par rapport à beaucoup de manga du JUMP qui vont très vite vers l’essentiel de leur histoire, très vite pointe la quête, vous vous prenez le temps de développer votre personnage et votre histoire, et à la fin du premier tome, on ne sait pas vraiment ce qui va arriver à Julian et ses amis, est-ce que c’était une volonté de votre part d’apporter ce rythme là très particulier, ce qui n’est vraiment pas ce qu’on voit dans le JUMP ou JUMP+ ?

Tohru Kuramori (mangaka) : Pour moi, dans ce manga, les relations entre les personnages sont extrêmement importantes. Je voulais vraiment prendre le temps de les installer, c’est pourquoi même si , dans mon fort intérieur je sais dans quelle direction scénaristique je veux aller, j’ai ma grande ligne principale, je me suis permis de faire un démarrage un peu lent pour prendre le temps de poser chaque personnage ainsi que les relations qu’il va développer avec les autres.

Shihei Lin (responsable éditorial) : En ce qui me concerne en tant qu’éditeur, je n’avais absolument aucune critique à faire quant au rythme qui a été décidé puisque le rythme de lecture est lui parfaitement maîtrisé. Chaque chapitre est vraiment très puissant et contient beaucoup d’informations.

Question du public : j’ai commencé à lire Centuria sur Manga plus4, j’ai adoré la série, j’ai vraiment été très marqué par le premier chapitre, donc à M. Lin, quelles ont été ses impressions sur ce premier chapitre, qu’est-ce qui a fait qu’il s’est dit que ça allait marcher ?

Shihei Lin (responsable éditorial) : C’est difficile. Moi quand je lis un manga je réagis pas en terme de « est-ce que ça va se vendre ou ça va pas se vendre », mais je réagis en « est-ce que c’est divertissant ou pas », et de ce point de vue là, je l’ai trouvé très divertissant parce que la manière dont Julian passe d’un état à un autre pendant ce premier chapitre fait qu’on a envie de s’accrocher et de continuer à le lire.


  1. connu en France sous le nom « Le négrier » ou aussi appeler « Le bateau négrier »/ The Slave Ship ↩︎
  2. Magazine de prépublication de Centuria ↩︎
  3. Manga publié chez Crunchyroll, Fujimoto est aussi l’auteur de Fire Punch ↩︎
  4. Application de lecture en ligne de mangas ↩︎

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