Editeur : Le Lézard Noir
de Seita Horio
Présentation de l’éditeur
La collégienne Ruka Hayasaka vit à Neijima, une île habitée, selon la légende, par une « divinité du bonheur », Fukunakomi. Un jour, elle découvre une étrange statuette sur la plage, la dépose sur l’autel d’un temple et lui adresse une prière. La statuette prend alors vie sous ses yeux ébahis. Elle a l’apparence d’un fukunokami. Le fukunokami va-t-il répondre à la demande de Ruka qui souhaite à tout prix retenir Oikawa, le garçon dont elle est amoureuse, sur l’île de Neijima… ?
Avis de Chris
La légende raconte que des divinités peuvent apporter la fortune, notamment à Neijima, l’une des plus petites îles habitées du Japon. Et même si plus personne ne croit en ces balivernes, après qu’elle a déposé une statuette affreuse dans un autel, la collégienne Ruka prie pour qu’un magasin de mangas ouvre sur l’île, afin que son camarade, qu’elle aime éperdument, ne déménage plus à Osaka.
Seulement, au lieu de voir son vœu se réaliser, une créature difforme prend vie et des événements incongrus commencent à survenir. Ruka, et les deux Tokyoïtes venus ici pour leur travail d’écriture, est sidérée de constater que les habitants de l’île voient en la créature qui les accompagne, un vieil homme tout ce qu’il y a de plus normal.
A la fin du premier tome, on reste dubitatif face à la situation qui nous est exposée. Il va de soi qu’il s’agit d’une critique du capitalisme et de la luxure, mais il faut patienter jusqu’au dernier quart du manga pour le comprendre. En effet, Seita Horio prend le temps d’exposer les circonstances avant de mettre les pieds dans le plat. Il nous présente également un panel de personnages, tous plus ou moins attirés par l’argent, mais seule Ruka est attachante.
Tout au long de l’histoire, il y a comme un sentiment d’étrangeté qui perdure. Le design de la créature joue énormément sur cet aspect. Outre son apparence physique des plus désagréables, ses gestes et attitudes amènent un peu plus de malaise à cet univers fantastique. On est donc dans un manga qui joue du folklore japonais pour le tordre et l’amener vers des situations plus terre-à-terre. Le contraste entre la normalité et le mystique est essentiel et donne à cet univers cet aspect étrange.
De plus, le dessin n’est pas spécialement joli, mais il a ce petit quelque chose d’original qui fait que l’on ne l’oublie pas. On ne va pas faire de langue de bois, cette première lecture nous laisse un sentiment mitigé. Elle n’est ni bonne, ni mauvaise, mais on lui laisse une deuxième chance avant de décider de continuer ou non Golden Gold.
Fiche technique
Format : poche
Nombre de pages : 208
Editeur : Le Lézard Noir
Date de sortie : 15 février 2023
Prix : 8,50 €