The Bikeriders – Avis +

film américain de Jeff Nichols (2024)

Présentation officielle

Dans un bar de la ville, Kathy, jeune femme au tempérament bien trempé, croise Benny, qui vient d’intégrer la bande de motards des Vandals, et tombe aussitôt sous son charme. À l’image du pays tout entier, le gang, dirigé par l’énigmatique Johnny, évolue peu à peu…

Alors que les motards accueillaient tous ceux qui avaient du mal à trouver leur place dans la société, les Vandals deviennent une bande de voyous sans vergogne. Benny devra alors choisir entre Kathy et sa loyauté envers le gang.

Avis de Valérie

Si de ce côté de l’Atlantique nous avons encore à l’esprit cet idéal motard viril, mais loin des gangs mafieux et violents, c’est parce qu’on s’est arrêté à cette période où le plaisir de monter son engin prévalait sur tout le reste. À la fin des années 60, Johnny est un taiseux qui a monté un club de motards, teinté du folklore du Far west et de l’industrielle Chicago. Ces hommes, souvent au ban de leur société d’alors, y trouvent un clan fraternel et d’entraide auquel il prête allégeance.

Dans le bar des Vandals, Kathy venue rencontrer une amie, et ne se sent pas à l’aise avec tous ces hommes vêtus cuir. Puis, elle croise le regard de Benny, une jeune recrue borderline, et plus rien ne sera pareil. C’est par les yeux de la jeune femme que le photographe qui a documenté ses photos raconte leur histoire.

Basée sur de véritables photos, cette grande aventure est intimement liée à l’Amérique et à la radicalisation de ces voyous. Pourtant, sur le papier, on dirait un épisode de Sons of Anarchy ou toute autre série traitant de ce sujet. Mais à l’écran, l’image est époustouflante. La réalisation est puissante, alliant beauté de la reconstitution historique à des personnages forts et attachants.

On n’imagine pas avoir de souci avec le casting de qualité, pourtant nous sommes totalement surpris et sous le charme de la performance Jodie Comer. La Britannique (experte en accent) a réussi à s’approprier son rôle sans une fausse note. Se rajoute à cela, la présence folle d’Austin Butler, qui est certes très beau gosse, mais il habite son rôle avec une intensité folle. Il est aussi solaire que sombre, sans même ouvrir la bouche. Et bien sûr, citons Tom Hardy, Michael Shannon ou Norman Reedus, sans préciser qu’ils sont parfaits, car c’est inutile !

Un vrai film de cinéma qui nous fait chevaucher sur les chemins de traverse de la petite et grande Histoire des Etats-Unis.